À Saint-Beauzire (Haute-Loire), une vingtaine de réfugiés venus de Calais est accueillie depuis le 24 octobre. Le 2 novembre, habitants de la commune et bénévoles étaient invités à faire connaissance avec ces nouveaux arrivants, originaire du Soudan et d'Afghanistan.
Venus d’Afghanistan et du Soudan, les réfugiés commencent à prendre leurs marques. Depuis leur arrivée le 24 octobre dans le centre d’accueil et d’orientation (CAO) de Saint-Beauzire en Haute-Loire, le nombre de bénévoles qui les prennent en charge ne cesse de grandir : près de quatre-vingts sont déjà recensés.
« [Les habitants] vont découvrir que les migrants ne sont pas vraiment ce que l’on dit d’eux : ce ne sont pas forcément que des assassins, des terroristes. Ce sont des gens qui ont un cœur, explique le directeur du CAO Didier Luce. Ces gens qui sont des célibataires géographiques, on découvre qu’ils ont une femme et des enfants ».
Sur les vingt-quatre réfugiés accueillis, dix-huit sont toujours là avec l'envie de s'intégrer. Wali Ahmed était chauffeur en Afghanistan. Depuis son arrivée il y a cinq mois, il donne un coup de main en cuisine.
« J’aime travailler ici, en cuisine, confie-t-il. Je ne comprends pas la langue française. Il y a un professeur qui vient nous l’apprendre mais je ne comprends pas trop. Ici en cuisine, donc je comprends plus de choses »
Se préparer un avenir
Wali Ahmed se même devenir en faire cuisinier en France. Car c’est avant tout l’avenir qu'ils sont en train de planifier dans ce centre. Même à quatre par chambres, la vie est plus facile qu'à Calais.« Je suis content d’être ici, affirme Fazal Heqer, un Afghan resté cinq mois dans la Jungle de Calais. [Là-bas,] j’en avais marre du froid, du manque de nourriture. Ici, il n’y a plus tous ces problèmes ».
Comme la plupart, Fazal Heqer a entamé une procédure pour rester en France, loin du groupe État islamique et des talibans. Loin de sa famille aussi, qu'il contacte régulière par téléphone.
Les treize salariés du centre sont là pour les aider. Depuis novembre dernier, ils ont déjà vu passer quatre-vingt-deux réfugiés. Des personnes très vite adoptés par les bénévoles.
« Nous, on est vraiment nantis, on a trop de choses, considère Florence Grégoire, une habitante du village et bénévole. Eux, ils n’ont rien, ils ont vécu, pour certains, des choses très très dures. Et de les voir se reconstruire, de les voir préparer un avenir, c’est formidable. Il y a de la place pour eux, et ils nous apporteront certainement beaucoup de choses ».
Partie de boules, de cartes, repas, accueil dans les familles et même réveillons sont déjà au programme.