Pas besoin d’aller en Italie pour manger des glaces, il suffit d’aller à Brioude. Fabien Gris fabrique des machines à glace. Il est même le leader français sur ce marché. Il a d’ailleurs démarché de nouveaux clients autour de lui, chez les éleveurs laitiers.
L’Italie et ses glaces ne sont pas très loin, il suffit d’aller à Brioude, en Haute-Loire, chez Fabien Gris. Bien que sa vie soit la glace, le cerveau de Fabien ne gèle jamais. Ici, les idées surgissent aussi rapidement que la glace remplit le cornet. La dernière idée en date du leader français des fabricants de machines à glace, démarcher les agriculteurs. « C’est une machine qu’on a construite pour les agriculteurs qui veulent fabriquer des petits pots de glace, explique le fabricant de glaces. Ça permet de fabriquer des pots de glace de 100 ml, jusqu’à 500 pots à l’heure ».
Une machine à glaces pour les éleveurs
Il n'en faut pas plus pour que le fabricant se dise que le turbo Lab, le nom de cette machine, devienne la poule aux œufs d'or, des producteurs de lait. Comme à Sauxillanges, dans la ferme de Sandra où on élève des chèvres. Pendant longtemps, l'agricultrice produisait exclusivement de la laine mohair, mais depuis quelques années, elle a décidé de faire de la glace et c'est devenu 1/3 de son activité. « C’est plus facile parce que la laine Mohair où il y a des intermédiaires pour travailler le fil, raconte Sandra Hobeniche. Depuis le COVID, la filière s’est un petit peu compliqué. On a pris du retard sur pas mal de choses, du coup, on ne maîtrise pas la filière seule. Alors qu’en lait, je trais, je calcule les quantités du coup, je prépare, si je veux aller sur les marchés, j’y vais. Je gère mon entreprise toute seule sans intermédiaire ».
Une remorque sur les marchés
Dernière-née de la ferme, une remorque qui distribue à la pelle des glaces à l'italienne au lait de chèvres sur les foires et les marchés. « C’est vraiment intéressant parce qu’on a un débit très rapide de la glace, continue la productrice. On prépare le mix, la veille et le jour, on va sur la foire, jusqu’au soir, on turbine de la glace. En deux jours, on a passé notre lait, notre quantité. On a une meilleure plus-value en cornet qu’en bac ».
Facile, rentable, Sandra espère un jour faire de la glace, à plein temps.
Propos recueillis par Richard Beaune