Face à l’augmentation des prix de l’énergie, les entreprises de tout secteur tentent de faire des économies et de gagner en autonomie. C’est le cas de la société d’eau minérale gazeuse de Saint-Géron, en Haute Loire. Pour réduire la facture énergétique, qui a fortement augmenté ces derniers mois, l'usine mise sur la création d'une centrale photovoltaïque
Faire face à l’augmentation des prix de l’énergie et des matières premières, c’est aujourd’hui le lot commun de tout chef d’entreprise. La petite usine d'embouteillage des eaux minérales de Saint-Géron, en Haute-Loire, n’échappe pas à la règle : « Le carton a pris 40%, c'est énorme ! estime Jean Robert, président de la petite société qui ne compte que 5 employés. Le problème le plus important, c'est l'augmentation du prix du verre ».
La solution du photovoltaïque
« Actuellement, on est sur une augmentation de, à peu près, 20% puisqu'on a environ 28 000 euros de charges de consommation électrique ». Et si certaines dépenses s’avèrent incompressibles, l'industriel altiligérien a tout de même choisi d'agir sur le coût de l'énergie. Un fort enjeu pour la petite usine qui ne « consomme que de l'électricité » pour faire tourner ses machines : « on consomme 250 mégawatts/ heure par an (..) ce qui équivaut à la consommation annuelle de 80 ménages », explique Jean Robert
Alors, la solution : créer une centrale photovoltaïque. Un projet qui a mûri à la fin de l'année 2021 : « on arrive à un investissement de l'ordre de 400 000 euros pour 2 800 m2 », précise le président de la petite usine.
L'autre avantage de ce projet photovoltaïque pour des entreprises qui possèdent de grandes surfaces, c'est la possibilité de pouvoir revendre une partie de l'électricité : « on va être, à peu près, à 40% en autoconsommation et 60% en revente », détaille le chef d'entreprise.
Une réduction chiffrée à 50 000 euros
Un investissement qui va permettre une réduction de sa facture énergétique de 50 000 euros par an. Une solution durable pour ne pas avoir à répercuter les hausses de production sur le prix des bouteilles. C'est une équation qui est très difficile pour le moment : « On essaie de trouver le juste équilibre entre la rentabilité de l'entreprise et le fait d'avoir une présence sur le terrain qui soit maintenue ou qui se développe un peu », explique le président.
Le pari des eaux minérales gazeuses verra le jour d’ici 1 an environ. En attendant, l’entreprise devra sans doute réduire ses marges.