Coronavirus : quand un village de Haute-Loire rend hommage en musique aux soignants

Au Monastier-sur-Gazeille, en Haute-Loire, c’est tout un village qui joue au balcon des airs cuivrés chaque soir à 20 heures, en hommage aux personnels soignants mobilisés dans la lutte contre le coronavirus COVID 19.

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« Dès que les cloches de l’église ont fini de sonner, à 20 heures, on se met à jouer », et c’est comme ça depuis le début du confinement, lié au coronavirus COVID 19. Lionel Masson et sa femme sont fidèles au rendez-vous. Ils sont musiciens, lui enseigne le cor d’harmonie aux conservatoires du Puy-en-Velay et de Lyon. Ils ont commencé à jouer pour le voisinage alors que l’Italie traversait le plus fort de la crise du Covid19, avant le confinement en France : « On a d’abord joué pour l’Italie en reprenant le thème de Bella Ciao. C’est devenu notre mélodie de ralliement du soir », précise Lionel Masson.

« C’est toute une même famille »

Désormais c’est pour les soignants, où qu’ils soient, que, chaque soir, des airs cuivrés sortent des fenêtres. Au centre du village les clarinettes font écho aux trombones, trompettes et autres instruments. Chaque soir, un air nouveau et, chaque soir, un air de fête pour tromper l’isolement et penser à ceux qui soignent. « Nous sommes nombreux au Monastier-sur-Gazeille à jouer d’un instrument. C’est toute une même famille, il y a ceux qui vont au conservatoire, ceux qui jouent pour l’Harmonie Saint-Chaffre de la ville et ceux qui organisent le Festival des Cuivres (NDLR : plus de trente ans d’existence, programmé début août) », rappelle Didier Mercier, président de l’Harmonie Saint-Chaffre.

Un quizz musical pour prolonger la veillée à distance

Du côté de chez Lionel Masson un peu à l’écart du centre-ville, le balcon de leur maison domine la vallée et le bourg. Dans les rues du quartier les voisins sont debout, respectant les distances mais présents et attentifs aux notes jouées par le couple. « La montagne »  de Jean Ferrat est interprétée, les applaudissements accueillent la fin de cet intermède et rejoignent ceux qui saluent dans d’autres villes, d’autres quartiers, les soignants au chevet des malades. 
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