À la découverte du musée de la Coiffe et de sa collection de couvre-chefs à Blesle (43)

Un musée, un métier. En Auvergne, certains musées sont associés à un métier et mettent à l’honneur des savoir-faire ancestraux. À Livradois-Forez, une modiste perpétue un savoir-faire ancestral en Auvergne : le couvre-chef. À Blesle, un musée présente une collection de pièces uniques.

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"Je crée des chapeaux. Je suis artisan-modiste et je vais venir proposer aux gens du sur-mesure. Des créations pour tous les jours, pour les mariages ou du costume", raconte Fanny Picard, modiste.

De sa marotte, Fanny a fait son métier. Dans son petit atelier, elle monte des chapeaux de toutes sortes. Et si aujourd'hui, le couvre-chef est un ornement porté à l'envie, il fut un temps où aucune tête ne pouvait s'en passer.

"24 heures sur 24, la femme était coiffée puisque l'on retrouve les bonnets de nuits. Le matin, on le quittait et on allait faire son ménage, et il y avait les bonnets pour. Ensuite on partait pour les travaux des champs, il y avait des coiffes faites pour. Il y avait les coiffes pour les mariages, et les coiffes de deuil", explique Martine Gilbert, guide du Musée de la coiffe.

Le chapeau, compagnon de tous les instants, raconte aujourd'hui au musée de Blesle, le quotidien des femmes d'antan au travers d'une collection de modèles uniques pour la plupart, des modèles faits maison :

"Beaucoup de femmes faisaient leur coiffe et très tôt, on initiait les petites filles à la dentelle puisque l'on retrouve des petits carreaux de dentelière."

Intervenants : Fanny Picard, modiste; Martine Gilbert, guide du Musée de la coiffe ©France 3 Auvergne

Aujourd'hui pour porter le chapeau c'est plus simple, il suffit de confier sa tête et ses goûts à Fanny.

Si de nos jours, les couleurs sont au goût de la mode, elles permettaient autrefois de tout savoir plus sur la dame coiffée.

Pour certaines dames, comme les épouses des magistrats de la cour de Riom, le chapeau était même le premier signe extérieur de réussite sociale.

Depuis quelques mois, Fanny a décidé de revenir à ses moutons. Derrière son atelier, au cœur du parc Livradois-Forez, elle en élève une soixantaine.

Grâce à ses moutons, Fanny va donc pouvoir proposer des créations 100% Auzelles, perpétuant ainsi une tradition qui faisait que chaque bourgade avait ses propres chapeaux.

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