Ils sont de plus en plus nombreux à s'installer en agriculture sans être issus du monde agricole. On les appelle les « hors cadres familial ». A Riotord, une enseignante a choisi de se reconvertir dans l'élevage de chèvres et de moutons. Elle explique son choix.
Devenir agriculteur sans être issu du monde agricole est de plus en plus fréquent. En Haute-Loire, ces agriculteurs « hors cadre familial » représentent près du tiers des agriculteurs bénéficiant d'aides à l'installation. Après 5 ans dans l'enseignement, Aurore Roquencourt a décidé de se reconvertir et réaliser son rêve d'enfance. Elle s’est installée à Riotord (Haute-Loire) pour y élever des chèvres et des moutons : « Ça faisait longtemps que je voulais travailler dans l’agriculture. Je pense que j’ai repris la route que j’aurais dû prendre plus jeune. »
Un stage avant le grand saut
Dans la ferme à taille humaine où Aurore travaille, on produit du fromage bio. On pratique la vente directe et les circuits courts. Aurore fait actuellement un stage longue-durée avec ses futurs associés. Cela permet aux uns et aux autres de se tester avant de s'engager : « Ça nous permet de voir si on s’entend, parce qu’en fait c’est le côté humain qui est le plus important dans l’association. Le fait d’avoir un an de parrainage où personne ne s’engage économiquement, ça nous permet de nous tester et de voir si on peut travailler ensemble », explique Adèle Lombard, créatrice de la ferme des Brebiquettes.
"Le plus difficile, c'est d'accéder au foncier"
Ce vendredi 19 février, c'est chantier de débroussaillage. Il y a 10 ans, Adèle Lombard et Nicolas, son mari, ont créé la ferme et ont été rejoints ensuite par un 3ème associé. Aucun d'entre eux n'est issu directement du monde agricole, ils font partie de ceux qu'on appelle les « hors cadre familial ». « Le plus difficile c’est d’accéder au foncier, c’est compliqué quand on cherche à s’installer et qu’on n’est pas directement issu du milieu agricole », regrette Nicolas Lombard.
Travailler en collaboration
Aurore est arrivée il y a 5 mois, tout se passe bien pour elle. Cette forme de travail en commun, en GAEC, lui convient parfaitement. « Le premier avantage, c’est de ne pas porter seule la charge mentale de l’exploitation. Quand tout va bien, on est 4 et quand il y a un coup dur, on est aussi 4 face au coup dur. Ça permet aussi de se dégager du temps libre en dehors du travail et donc d’avoir des conditions de travail plus souples », énumère Aurore Roquencourt. A la fin de l'année, Aurore pense s'installer.