En Haute Loire, la commune d'Aurec-Sur-Loire (Haute-Loire) a profité du réaménagement de sa piscine d'été pour réduire les besoins en eau. Auparavant, les bassins de baignade nécessitaient 1 300 mètres cube d'eau pour être remplis, plus toute l'eau nécessaire au nettoyage des filtres, sans compter les produits chimiques utilisés régulièrement.
Des jets d'eau, des toboggans, un seau géant… Bienvenu au jardin d’Aurec-sur-Loire (Haute-Loire) où l'eau est partout. Elle jaillit et dégouline pour le bonheur des enfants. La piscine à bassins profonds était obsolète, voici venu le temps de la fraîcheur, tout cela en divisant par deux voire trois la quantité d'eau utilisée : « Aujourd'hui je pense qu’on ne peut pas créer une structure ludique avec de l’eau sans se soucier du gaspillage. On est sur une structure fermée, on récupère l’eau avec des normes comme celles d’une piscine, sauf qu’on utilise beaucoup moins d'eau », explique Alexandre Peyrard, directeur des Rives d'Aurec
"L'eau est moins sale"
Pour bien comprendre la réduction drastique du volume d'eau potable utilisé, il faut se rendre en salle des machines. Ici seulement 30 mètres cubes d'eau suffisent pour le fonctionnement du jardin, contre plus de 1 350 mètres cubes auparavant, selon Alexandre Peyrard : « On est sur une structure qui salit moins l'eau qu’une piscine dans laquelle on se met entièrement. On n’a pas besoin de laver nos filtres très souvent. L’eau est moins sale. On ne les lave qu’une fois par semaine, alors qu’avant, c’était tous les soirs. Quand on lave un filtre rinçable, c’est 15 à 20 m3 d’eau à chaque fois. C’est une fois par semaine au lieu d'une fois tous les jours. »
Des économies conséquentes
Neuf fois moins de produits chimiques sont utilisés pour assainir l'eau, deux fois moins d'électricité et de gaz. Alors que d'autres communes du secteur se posent la question de fermer ou pas les piscines d'été, trop gourmandes en énergies liquides et en personnel de surveillance, le jardin aqualudique d'Aurec-sur-Loire propose une alternative. Il faudra cette première année de fonctionnement pour tirer un bilan mieux chiffré des économies réalisées mais la commune est confiante. Elle espère même pouvoir activer le jardin en cas de canicule, en dehors de la période estivale et, pour ceux qui souhaitent trouver un peu de profondeur et nager, il y a les bords de la Loire et sa plage surveillée juste à côté.