La randonnée en Haute-Loire est un marché qui fonctionne à plein en ce mois de mai, notamment avec les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Des randonneurs de plus en plus nombreux mais aussi plus jeunes, qui sont de plus en plus exigeants en matière d'équipement.
En ce mois de mai pluvieux, bardés de leur sac à dos, canne de marche et, bien-sûr, indispensable poncho, ils sont facilement reconnaissables. La panoplie des marcheurs, que ce soit de Compostelle ou de Stevenson a pourtant bien évolué au fil des années avec des équipements de plus en plus de haut de gamme. « Il faut regarder toutes les fonctionnalités du sac à dos, que ce soit au niveau des anses, au niveau des hanches, l’aération du dos, avec filet, sans filet… », explique Valentine, vendeuse dans une boutique d’équipement, Alternativ Shop.
Des produits phares
Pour les chaussures aussi, on est bien loin des semelles en bois et des chaussons en peau, avec lesquels on se demande comment d’aucun pouvait parcourir les 1 515 km du parcours de Saint-Jacques-de-Compostelle. « Le best seller est un modèle Ultra Raptor, en haute ou basse, avec la membrane GoreTex, une double semelle avec des crampons et un bon amorti au niveau de la semelle », conseille Valentine. Au départ du Puy-en-Velay, La boutique du Pèlerin a aussi ses bestsellers, de petits achats de dernière minute qui peuvent faire toute la différence, selon la vendeuse Marie-Brigitte : « C’est sans doute la cape de pluie ! J’ai différents modèles, certains sont déjà préformés pour le sac à dos, avec de grandes ouvertures pour la tête forme poncho. Il faut bien s’équiper car on peut avoir tous les temps. »
Eviter les déconvenues sur la route
Mais souvent, c’est une fois sur le chemin que l’on fait la différence entre une bonne et une moins bonne préparation… « Cape, K-way, protège sac, bonnes chaussures, pantalon de pluie sont nécessaires ! » explique Quentin, marcheur prévoyant. Victoria, elle aussi marcheuse, a été victime d’une déconvenue : « Je viens de réaliser que mon K-Way n’est pas imperméable, mais il fait assez-chaud donc c’est supportable. » Des petites erreurs qui font les affaires des boutiques spécialisées de Saugues, deuxième étape du parcours. C’est souvent ici que l’on prend conscience de l’inconfort d’une paire de chaussures et de ses conséquences, explique Delphine à Alle Chaussures : « C’est les mauvaises chaussures, le mauvais sac à dos, de mauvais habits… Beaucoup de gens ont des problèmes aux pieds. Ils nous laissent leurs chaussures et repartent avec des chaussures neuves ». Avec plus de 30 000 marcheurs par an, un chiffre en constante augmentation, et un rajeunissement des pèlerins, le business de la randonnée en Haute-Loire a encore de beaux jours devant lui.
-Propos recueillis par Laurent Cluzel pour France 3 Auvergne