Hausse du prix du carburant : pour une infirmière à domicile de Haute-Loire, « la paye diminue »

Le prix des carburants toujours au centre de toutes les attentions et notamment celle des infirmiers à domicile, dont les indemnités de déplacement n'ont pas été recalculées depuis 2012. Témoignage à Costaros en Haute-Loire.

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A Costaros, en Haute-Loire, Camille Arnaud ne compte plus les kilomètres parcourus. Pour cette infirmière qui travaille essentiellement à domicile, à la campagne, pas d'autre solution que la voiture, quel que soit le prix des carburants. « Le prix du kilomètre, l’indemnité de frais kilométriques, il n’a pas été réévalué depuis 2012. Il y a 10 ans, le prix de l’essence n’était pas le même ! » Comme ses collègues salariés d'un centre de soins, Camille fait en moyenne 1 000 kilomètres chaque mois avec sa voiture personnelle. Pour elle, qui travaille à temps partiel, l'envolée actuelle du prix de l'essence, c'est près de 10% de son salaire qui s'évapore. « Je mets de l'argent pour aller travailler. Je dépense encore plus que ce que je ne dépensais avant. Forcément, la paye à la fin du mois diminue et tout augmente ! »

Des inquiétudes

Dans ce secteur rural, déjà très concerné par la désertification médicale, les patients partagent les inquiétudes de leurs infirmières, c’est le cas par exemple de Pierrette Bruchet : « On le comprend, on le voit bien quand on va faire le plein. Peut-être il faudrait qu'on leur donne plus de compensation au kilomètre je ne sais pas. C’est sûr que c’est un budget pour elles aussi. » Au centre de soin qui emploie 10 infirmières, la responsable Noëlle Menut a fait ses comptes. La structure associative n'a aucune marge de manœuvre après une récente revalorisation des salaires.

" Je ne suis pas contre l’idée de proposer aux gens de venir au centre"

Pas question d'abandonner des malades mais peut-être va-t-il falloir revoir les choses, indique Noëlle Menut : « Je ne suis pas contre l’idée de proposer aux gens de venir au centre, si c’est pour une prise de sang ou un pansement, des gens qui peuvent se déplacer, leur expliquer qu’au vu du coût du carburant, on préfèrerait que ce soient eux qui se déplacent. On est plutôt pour aller vers et pas l’inverse, mais je pense qu’avec des coûts tels, on n’aura pas d'autre solution. » Le gouvernement devrait annoncer la semaine prochaine de nouvelles mesures pour compenser la hausse des carburants pour les professionnels les plus impactés.

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