Sur la commune de Sainte-Sigolène en Haute-Loire, en ce samedi 11 mars, jour d’ouverture de la pêche, un projet d’installation de deux microcentrales électriques sur la Dunière inquiète les pêcheurs locaux qui craignent une diminution des débits.
La Dunière, qui traverse la commune de Sainte-Sigolène en Haute-Loire, est une rivière classée réservoir biologique. Mais ces eaux sauvages qui coulent au fond d’un ravin pourraient être troublées par l’installation de 2 microcentrales électriques. Pour Lucien Giraudon, Président de l'association "Les Amis des deux eaux" et habitué des lieux, le débit actuel de l’eau passerait de 2 000 litres/seconde à 200 litres secondes. La faute aux conduites forcées qui détourneraient le cours d’eau. De quoi inquiéter en ces temps de sécheresse et craindre pour l'équilibre de la biodiversité : « Il y a forcément des poissons qui vont disparaître, il y a aussi des insectes qui vont disparaître. Ça veut dire aussi moins d’oiseaux. Pêcher, ce n’est pas seulement attraper des poissons, c’est aussi un peu communier avec la nature. On s’arrête, on observe, c’est toute une ambiance et ça, là, ça va disparaître » dit-il.
En Haute-Loire il y aurait près d’une cinquantaine de microcentrales hydroélectriques, pour la fédération de pêche du département pas besoin d’en rajouter comme l’explique Lionel Martin, son président : « Cette micro-électricité, ce n’est pas elle qui va sauver l’énergie verte parce qu’il reste peu de développement à faire. Donc il faut améliorer ce qui existe et ne pas recréer. Laissons les 7-8 % de rivière où il n’y a rien en bon état ».
Contactée, la société Éléments porteuse du projet, affirme que les micros centrales hydroélectriques n’entraînent pas de mortalité piscicole ni de dégradation de l’environnement. Pour l’heure selon l'entreprise, le projet est en suspens étant donnée la réticence de la population.