En Haute-Loire, l’ADMR est le principal employeur dans l’aide à domicile avec 1300 salariés, presque toutes des femmes dont la plupart sont à temps partiel : "Le temps partiel chez nous, c’est surtout voulu par les salariées parce que c’est quand même un métier difficile, prenant, psychologiquement et physiquement. Parce que sur une semaine, sur l’amplitude horaire, sur le travail au quotidien, nos salariées, 80%, ne souhaitent pas avoir plus d’heures" explique Roland Puech, le président de la fédération ADMR de Haute-Loire.80% ne souhaitent pas avoir plus d'heures. Roland Puech, président ADMR 43
En France 8 salariés à temps partiel sur 10 sont des femmes et pour un tiers d’entre elles, c’est une situation subie. Venue rencontrer la conseillère du Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (CIDF), une salariée qui travaille 26 heures par semaine dans une entreprise de nettoyage aimerait bien travailler plus, pour dépasser les 800 euros nets par mois qui ne lui permettent pas de s’en sortir : "Depuis ce mois de janvier, j’ai une carte pour pouvoir aller chercher quelque chose aux Restos du Cœur. Même si je demande l’aide au logement, ce n’est pas suffisant" dit-elle. "Il faut que je trouve plus d’heures pour gagner un peu plus pour que ça aille mieux."
Pour Béni Bacha, la conseillère du CIDFF, la plupart des emplois qu’elle trouve pour des femmes en difficulté, souvent peu diplômées, sont des temps partiels : "Elles sont sur du commerce, la grande distribution ; elles sont sur du nettoyage industriel, l’entretien des locaux ; elles sont sur l’aide à la personne et aux territoires c’est du temps partiel. J’ai beaucoup de femmes qui ont un problème de mobilité et qui n’ont pas de voiture ou alors qui n’ont pas le permis ou qui n’ont pas les deux et il y a un problème de qualification aussi".Beaucoup de femmes ont un problème de mobilité. Béni Bacha, chargée d'accompagnement au CIDFF
Le temps partiel recouvre donc des réalités très différentes selon les situations, synonyme de qualité de vie pour les unes ou de galère pour les autres.
Le temps partiel en Haute-Loire
39% des femmes salariées en Haute-Loire travaillent à temps partiel, c’est 7 points de plus que la moyenne régionale. La nature des emplois féminins dans le département explique cette situation. Intervenants : Katia Raynaud, auxiliaire de vie ; Roland Puech, président de la Fédération ADMR de Haute-Loire ; Béni Bacha, chargée d’accompagnement au Centre d’Information sur le Droit des Femmes et des Familles). - Reportage : G Rivollier, E. Monnier. Montage : G Malfray.
39% des femmes salariées en Haute-Loire travaillent à temps partiel, c’est 7 points de plus que la moyenne régionale. La nature des emplois féminins dans le département explique cette situation. Intervenants : Katia Raynaud, auxiliaire de vie ; Roland Puech, président de la Fédération ADMR de Haute-Loire ; Béni Bacha, chargée d’accompagnement au Centre d’Information sur le Droit des Femmes et des Familles). - Reportage : G Rivollier, E. Monnier. Montage : G Malfray.