Dans beaucoup de communes rurales, il n'y a souvent qu'une adresse : le bourg. Pas facile pour se repérer. A Félines, en Haute-Loire, 70 plaques portant les noms des rues ont été installés avec une particularité : elles mettent en lumière des figures locales.
C'est parfois un casse-tête pour les facteurs. Dans beaucoup de petites communes rurales, il n'y a pas de nom de rue ou juste une dénomination commune : le bourg. Adresse parfois partagée par plusieurs dizaines de maisons, ce qui n'est pas toujours aisé pour se repérer. A Félines, en Haute-Loire, petit village d'Auvergne-Rhône-Alpes, la municipalité a décidé de nommer 70 rues. 70 plaques au nom d'habitants qui ont marqué la commune.
C'est le cas de l'ancien curé du village, Raymond Teyssier. Le dernier a avoir officié à l'église de Félines. "Un brave homme", "une figure de savoir" selon les habitants qui se réjouissent qu'une rue porte désormais son nom.
Parmi les nouvelles plaques, il y a aussi le nom de Rosalie Maurin, une institutrice du siècle dernier. "La mère Maurin", comme on l'appelait avait une deuxième casquette : elle tenait une auberge dans le village. Un lieu qui était "le coeur de la cité". L'institutrice-aubergiste a aussi caché des juifs et des résistants pendant la seconde guerre mondiale.
Les anciens maires de Félines ont tous une rue à leur nom. Parmi eux, Antoine Faure. Le premier édile était connu pour sa générosité. On l'appelait "le maire des pauvres". Il avait pour habitude de donner de l'argent aux administrés qui en avaient le plus besoin. Il a même payé pour l'opération d'une habitante atteinte de leucémie. Sa fille et sa petite-fille sont fières que le village lui rende hommage de cette façon.
70 plaques et 180 numéros ont été achetés, pour une enveloppe de 15 000 euros environ. Une opération qui redonne vie à l'histoire locale et qui répond aussi aux besoins pratiques des 325 habitants de Félines.