En Haute-Loire, des habitants refusent le système de poubelles équipées de puce électronique. A Tence, commune de 3.000 habitants, un collectif baptisé « Valorisons nos déchets » a manifesté mardi soir, devant le syndicat en charge de la collecte des ordures ménagères.
Dans ce petit coin de Haute-Loire, situé aux frontières de l’Ardèche, les poubelles à puce déchaînent les passions depuis bientôt 7 ans. En cette fin février, 12 des 14.000 bacs individuels ont été livrés. Il s’agit essentiellement de poubelles équipées d’une fermeture à clef.
Au départ, le principe était de facturer l’usager en fonction du nombre de levées. Désormais, chacune des quatre Communautés de communes concernées décidera seule de sa politique tarifaire.
Un système jugé vertueux par le Syndicat de collecte et de traitement des ordures ménagères (SICTOM) « Entre Monts et Vallées ».
« Les bacs collectifs étaient des déchetteries ambulantes, recevaient des ordures ménagères mais mélangées à tout autre chose : des gravats, des moquettes. Nous ne pouvons pas ramasser des bacs dans lesquels il y a tout et n’importe quoi » dénonce Jean-Michel Eyraud, vice-président du SICTOM. Une situation qui était incompatible avec le tri sélectif opéré désormais.
Même si les opposants au système sont moins nombreux, ils continuent de demander le retour des bacs collectifs. Pour se faire entendre, à Tence, commune de 3.000 habitants, le collectif baptisé « Valorisons nos déchets » a manifesté mardi soir, devant le syndicat en charge de la collecte et du traitement des ordures ménagères.
Reste que le projet a pris 3 ou 4 ans de retard. La tarification « incitative », en fonction des levées, ne sera appliquée, au mieux, qu'en 2019