« Petit hameau isolé en Auvergne au bout de la route communale, dans un environnement remarquable… » L’annonce est engageante, mais l'acquisition n'est pas banale. Depuis 2 ans, à Fix-Saint-Geneys en Haute-Loire, un couple d’agriculteurs à la retraite cherche un acquéreur.
Quand il a découvert le site, il y a près de 20 ans, Dominique Reynier a eu « un coup de cœur ». La vue, l’environnement… Situé à 1.000 mètres d’altitude sur la commune de Fix-Saint-Geneys en Haute-Loire, Aubaron était abandonné et "en très mauvais état", mais le hameau leur a tapé dans l’œil. L’éleveur était en quête « d’un nouveau lieu de vie » après la vente de son exploitation en Charente. Avec son épouse, il a donc acheté l’ensemble à la SAFER en 2000.
Le couple a alors un projet global : il se lance dans la culture de petits fruits rouges et retape trois habitations. « Il y a deux maisons en ruines qu’on n’a pas pu sauver car elles étaient trop abimées », explique-t-il. Il ouvre des gîtes - classés 3 épis - et organise aussi durant 8 ans des manifestations culturelles en faisant venir des artistes sur le thème de la poésie, des arts de la rue, du théâtre, etc. Le petit hameau revit ! Mais depuis 2 ans, le couple aspire à davantage de repos. « Moi j’ai 68 ans. C’est surtout lié à la fatigue physique car il y a beaucoup d’entretien, de choses à faire », raconte le propriétaire du hameau, qui cherche un acquéreur.
« Petit hameau isolé en Auvergne au bout de la route communale à 1,5 km du centre-bourg... », indique l’annonce mise en ligne sur internet, avant d’énumérer tout le potentiel des lieux : les 3 maisons « entièrement rénovées », les 4 granges « en très bon état » et les 13 hectares de terrain « dont 7 cultivables ».
Le tout pour 465.000 euros. « On a eu énormément de contacts, mais qui n’ont pas abouti. On a même signé un compromis de vente l’an dernier mais les banques n’ont pas voulu suivre. C’est un endroit où il faut avoir un projet professionnel », observe Dominique Reynier qui ne désespère pas de trouver quelqu'un. Qui sait, bientôt peut-être, à Aubaron, une nouvelle histoire pourrait commencer…