Ces objets sont paraît-il hantés, ils seront "pour la première fois" exposés dans une boutique spécialisée à Reims

Une exposition d'un genre étonnant est prévue au Dark Eyes Shop, une boutique d'horreur à Reims (Marne). Le dimanche 15 décembre 2024, 17 objets réputés "hantés" seront présentés au public, un "expert" étant chargé d'expliquer leur histoire. Une prémisse à l'ouverture d'un musée dédié, dans le département des Ardennes.

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Qu'y a-t-il après la mort ? Personne n'a vraiment la réponse. Mais pour quelques-uns, il existe une réponse pour le moins étonnante : un voile de mariée, un miroir, une poupée, ou encore une paire de béquilles.

Ces objets, appelés "navires", seraient "hantés" par la présence d'une "entité" qui y serait "accrochée", comprendre un défunt. Rien de "malveillant" pour les personnes aux alentours, de quoi permettre une exposition au Dark Eyes Shop, un magasin d'horreur ouvert récemment à Reims (Marne).

L'évènement est programmé le dimanche 15 décembre 2024, de 10h00 à 19h00, sans interruption le midi. Philippe Soares a donné des explications à France 3 Champagne-Ardenne. "On n'est pas dans un film, l'objet ne va pas se mettre à bouger tout seul... Mais il peut avoir un impact sur les gens qui détiennent ce genre d'objets chez eux sans le savoir."

Une poupée assez inquiétante

"Comme cela peut être difficile, c'est là qu'intervient Thomas, l'enquêteur." Seulement cité par son prénom, c'est lui qui a récupéré cet amas d'objets disparates. Il a fondé le groupe Paranormal Recherches et Investigations (PRI), qui dispose d'une chaîne Youtube. Près de 7 000 personnes abonnées ont pu découvrir une quarantaine de vidéos dont les titres sont souvent un peu sensationnalistes (voir un exemple avec la vidéo ci-dessous). 

L'enquêteur utilise divers appareils électroniques, comme des enregistreurs de paroles "qu'on n'entend pas forcément à l'oreille". Ou des détecteurs de champs électromagnétiques (communément appelés EMF dans le milieu, même si leur utilité est diversement appréciée). 

"Le grand public, en grande majorité, a du mal à y croire. C'est normal. Car il ne s'y intéresse pas", postule Philippe Soares. Quoi qu’il en soit, "ces objets ont une histoire" qui sera expliquée le jour de l'exposition, pour chacun d'entre eux. Thomas sera là pour la narrer, ainsi, qu'évidemment, les effets supposés des "phénomènes bizarres" constatés chez leurs anciens propriétaires respectifs.

"Les gens concernés ont tendance à y croire : quand il n'y a plus l'objet chez eux, tout s'arrête. Libre à chacun d'y croire ou non, de croire ces témoignages. Mais on est dans le vécu de vraies personnes, qui ont vécu des moments difficiles."

Libre à chacun d'y croire ou non.

Philippe Soares, fondateur du festival du Frissons Festival et de la boutique The Dark Eyes Shop

"Ces objets ne représentent pas forcément un danger." Quoi qu'il en soit, il sera expressément défendu au public d'y toucher. Au cas où. On retrouve parmi eux, notamment, une poupée qui, sans être la redoutable Annabelle, pose problème "quand on la regarde dans les yeux. Des gens de son entourage ont eu des réactions assez compliquées en la regardant. Elles se sont retrouvées dans un état de tristesse extrême."

Elles n'arrivaient pas à en détacher le regard, ne pouvaient pas repartir." Il cite l'anecdote d'une dame que le propriétaire a retrouvée en larmes sur son perron : elle avait regardé la poupée peu avant son départ et désirait entrer à nouveau. Heureusement, l'effet est temporaire, avance Philippe Soares. Néanmoins, il hésite à lui bander les yeux, le jour de l'exposition dans son magasin (localisé sur la carte ci-dessous)...

Miroir et béquilles

Autre objet, autre histoire. Celle d'un miroir. "C'est le dernier objet en date qu'il a récupéré chez une famille dans les Ardennes. Elle se plaignait de choses étranges se passant chez eux. Thomas y est allé, et a découvert que la grand-mère avait un attachement étrange envers ce miroir." Littéralement.

"Ce n'était pas sain. Thomas a fait passer toute la famille devant le miroir. Quand la grand-mère est passée, on ne voyait rien, mais une force invisible a tiré le bras de la grand-mère : il est parti vers le miroir d'un coup. Comme si quelqu'un l'avait attrapée." Une vidéo a été tournée et sera montrée "le jour J".

Un "rituel" (avec "de l'encens") a été pratiqué, et le miroir a intégré la collection de l'enquêteur (sans pour autant transformer son logement en maison hantée). "Depuis, la famille a trouvé le répit... Mais on n'est pas non plus dans L'Exorciste", tient à rappeler Philippe Soares.

De tels objets n'auraient pas d'intérêt à être détruits. Il y aurait un risque que "l'entité dedans change de navire", c'est-à-dire "s'accroche" à un autre objet. 

Toujours au cas où, Philippe Soares rappelle que sa boutique, "selon les croyances de chacun, a été purifiée par le diacre exorciste de l'archevêché de Reims." C'est très sérieux : son existence est mentionnée sur le site Internet du diocèse. De quoi sans doute "affaiblir la poupée manipulatrice". Il compte aussi brûler de l'encens et de la sauge. "Il n'y a pas de risque."

Lui-même détient dans sa boutique une paire de béquilles. "Plusieurs personnes, à différentes reprises, et qui ne se connaissent pas, sont passées à la boutique et décrit la présence d'une... charge... dans un coin", celui où il y a les béquilles, "mais sans les identifier" précisément.

"Un jour, une personne que je connais, qui est médium, a clairement identifié les béquilles comme étant habitées par un ancien soldat de la Première Guerre mondiale. Elle n'est pas sûre du nom : Émile ou Émilien... Mais il ne pose aucun problème", rassure le gérant.

On ne touche (et achète) pas

Les objets présentés - gratuitement - permettent de faire un peu de publicité pour la boutique, assume son gérant. Ils ne pourront pas être achetés. "À ma connaissance, c'est une première en France."

L'évènement doit aussi permettre de tester auprès du public l'idée d'un musée dans les Ardennes pour présenter de manière pérenne tous ces objets (cela se fait beaucoup dans le monde anglophone, comme au musée Warren, mais moins chez nous). Là aussi, ce serait une première en France. On en frissonne d'avance... si l'on y croit.

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