A Saint-Pal-de Mons (Haute-Loire), alors que le Tribunal de commerce avait choisi un repreneur pour l'entreprise SES, qui ne conservait pas tous les emplois, le parquet a fait appel de cette décision. Une première victoire pour les salariés, qui sonne la reprise de l'activité ce lundi 3 février.
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En Haute-Loire, dans la commune de Saint-Pal-de-Mons, les saleriés de la société SES placée en redressement judiciaire, en grève depuis mercredi 29 janvier, ont décidé de reprendre leurs activités ce lundi 3 février. « On a déjà commencé à nettoyer le site et dès 8h30 on reprendra le travail, pour rassurer nos clients. Pour nous, c’est déjà une bataille de gagnée », se félicite Yohan Fialon, délégué sydical CGT. Cette décision fait suite à une première victoire obtenue vendredi 31 décembre. Alors que le Tribunal de commerce avait désigné l’entreprise Leygatech comme repreneur, le parquet a fait appel de la décision.
"On reprend espoir"
Cet appel est motivé par le fait que Leygatech ne conserverait que 22 des 37 emplois alors qu'un autre candidat, venu de Côte d'Ivoire, garantissait la reprise de tous les salariés :
« C’est une bonne surprise, c’est ce qu’on attendait. On reprend espoir, le parquet nous a entendus », se réjouit Yohan Fialon. Sur les 37 salariés que compte le site, 30 ont soutenu le mouvement de grève. Pour eux, Plastica, l’entreprise ivoirienne qui briguait la reprise de la société altiligérienne, était la meilleure option :
« Ce n’était pas uniquement notre avis. Je crois qu’on est dans une situation inédite, car le tribunal de commerce n’a pas suivi le choix ni des salariés ni du ministère public. En tout cas, je salue le courage du parquet », affirme le délégué du personnel.La société SES produit des emballages médicaux et agroalimentaires. Elle est en redressement judiciaire depuis 4 mois "
suite à des problèmes de gestion", selon les syndicats. L’an dernier, la commune de Saint-Pal-de-Mons a déjà perdu une centaine d'emplois après la fermeture de plusieurs entreprises, ce qui explique la forte mobilisation autour de la reprise de la société SES. Le dossier de reprise sera désormais entre les mains de la cour d’appel de Riom. La date du début de la procédure d’appel n’est pas encore fixée.