Depuis ce vendredi matin, les ordures ne sont pas ramassées sur les trottoirs de Mandelieu-la Napoule et de Théoule-sur-Mer, en raison d'une grève des salariés de l'entreprise Sud-Est Assainissement, filiale du groupe Veolia. L'entreprise dit avoir déjà pris en considération les revendications.
Si vous habitez Mandelieu-la-Napoule ou Théoule-sur-Mer, certains de vos déchets recyclables ou ménagers n'ont peut-être pas été ramassés ce vendredi matin. Et pour cause, depuis six heures ce 29 novembre, une vingtaine d'employés du service propreté urbaine de l'entreprise Sud-Est Assainissement, filiale du groupe Veolia en charge de la collecte des ordures sur ce territoire, est en grève.
Il s'agit du deuxième mouvement social de ces salariés en quelques semaines à peine, après une première action organisée par l'intersyndicale FO-CGT. En septembre dernier, un appel à la grève avait été émis, les employés revendiquant notamment le "passage à une semaine de travail de cinq jours", "comme l'ensemble des autres services de l'entreprise", "l'amélioration des conditions de travail" ou encore "la prise en compte des cas de risques psychosociaux et des situations de stress".
Le 26 septembre dernier, le personnel a donc débrayé sur le site grassois de l'entreprise, avant de négocier un accord dès le lendemain avec la direction de l'entreprise, signé par toutes les parts.
"On a signé un accord, mais rien n’a été fait"
Mais voilà, à peine deux mois après ce premier mouvement, et malgré cet accord signé, l'intersyndicale a de nouveau déposé un préavis de grève le 19 novembre, appelant à cesser les ouvriers à cesser le travail à partir de ce vendredi 29 novembre en l'absence d'avancée concrète. Car selon le personnel de Sud-Est Assainissement, le problème est bien là, "ça n'avance pas. On a signé un accord mais rien n’a été fait", s'énerve l'un des syndicalistes, qui souhaite rester anonyme.
Selon l'intersyndicale, une deuxième partie de l'accord de septembre est en préparation depuis des semaines, mais prend "trop de temps" à leur goût. Les revendications portées cette fois-ci sont donc sensiblement les mêmes qu'en septembre, à quelques exceptions près : une amélioration des conditions de travail avec une meilleure prise en compte de la pénibilité et une égalité de traitement entre les salariés.
Le personnel dénonce également la "solution bidon" apportée en septembre au problème des risques psychosociaux, ou RPS. Les syndicalistes estiment que "la personne en charge des RPS", rattachée au service RH de l'entreprise, "n’est pas formée". La direction aurait annoncé qu'elle recevrait une formation "plus tard".
Veolia estime avoir déjà répondu aux demandes
Contacté par France 3 Côte d'Azur, le service communication de la branche Recyclage et Valorisation des déchets de Veolia Sud PACA, par la voix de son directeur Christophe Ghibaudo, estime que l'entreprise s'est engagée "sur toutes les demandes que nous ont fait passer les délégués syndicaux. Le protocole d'accord nous semble répondre à beaucoup de ces préoccupations", avance-t-il.
Le point de vue de Veolia aujourd'hui, c'est que les revendications ont déjà été prises en compte dans le protocole signé le 27 septembre 2024.
Christophe Ghibaudo,Directeur de la communication Recyclage et Valorisation des déchets - Veolia Sud PACA
Le groupe Veolia et sa filiale Sud-Est Assainissement déclarent pour autant ne pas fermer la porte aux "échanges avec les représentants du personnel", et dit "parler avec eux depuis ce matin 6h", tout en espérant "éviter la grève illimitée" du ramassage des déchets.
Pour l'heure, les déchets recyclables (poubelles vertes et jaunes) ne sont plus ramassés sur Mandelieu, tandis qu'à Théoule ce sont les déchets ménagers qui restent sur les trottoirs. L'intersyndicale déclare qu'elle ne "ramassera plus les ordures jusqu'à nouvel ordre à Mandelieu".