Lors de son ascension du Mont Mézenc en Haute-Loire, ce dimanche 29 août, Laurent Wauquiez a appelé à l’union des Républicains en vue de l’élection présidentielle de 2022. Il avait annoncé ne pas être candidat deux jours auparavant.
Lors de sa traditionnelle ascension du Mont Mézenc (Haute-Loire), le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez a fustigé dimanche "le poison de la division" et appelé sa famille politique à l'union en vue de la présidentielle, deux jours après avoir annoncé qu'il ne serait pas candidat. "J'ai décidé de ne pas me présenter à la présidentielle. Ce choix je le fais face au poison de la division, un poison terrible qui nous a déjà fait tant de mal. Je vois les candidatures à droite se multiplier dangereusement sans même que l'on sache encore comment on va les départager", a regretté l'ancien chef de file des Républicains dans un discours marquant sa rentrée politique.
Plusieurs centaines de ses soutiens et une cinquantaine d'élus étaient rassemblés dimanche aux Estables (Haute-Loire) pour ce discours précédant sa traditionnelle ascension du Mont Mézenc, aux confins de la Haute-Loire et de l'Ardèche, que le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes gravit chaque année depuis 2012. Jeudi, M. Wauquiez avait fait savoir qu'il ne se lançait pas dans la course à la présidentielle, considérant que "le moment n'(était) pas venu" pour lui, tandis que Valérie Pécresse, Michel Barnier, Philippe Juvin et Eric Ciotti se sont engagés dans la course à la primaire. De son côté, Xavier Bertrand, ex-LR qui devance encore ses rivaux dans les sondages, exclut pour l'heure de participer à toute primaire à droite.
"Risque de morcellement"
En vue du congrès virtuel qui décidera du sort du scrutin interne le 25 septembre, M. Wauquiez a voulu prévenir sa famille contre un "risque de morcellement" et de "difficultés à construire une candidature d'union", sans toutefois se prononcer clairement contre ou en faveur d'une primaire. "Je vois les dangers que font peser les aventures solitaires sur nos chances de victoire", a ajouté M. Wauquiez, répétant n'avoir pas souhaité "ajouter une candidature de plus dans un paysage déjà beaucoup trop éclaté à (s)on goût".
De nombreuses candidatures
"Les ambitions personnelles sont légitimes, mais elles doivent s'inscrire dans une ambition collective (...) On gagne quand on est ensemble", a-t-il insisté, visant probablement la candidature isolée de M. Bertrand. Mais pour dépasser "ces guerres de Picrochole" l'ex-président des Républicains a voulu "lancer deux appels à (s)es amis, un appel à l'union et un appel aux convictions, selon lui fondamentaux pour porter un espoir". "Il faut garder une fidélité à nos idées, nous avons besoin d'un cap clair pour relever la droite et reconstruire le pays", a encore estimé le quadragénaire, avant d'égrener les grands principes qu'il continuera à défendre.
Lutter contre "les dérives de l'assistanat", une "politique migratoire hors de contrôle", le poids des charges sur les petits entrepreneurs et agriculteurs, la dérive budgétaire, et prôner la "restauration de l'autorité" et de "l'identité" demeureront au coeur de ses préoccupations, a-t-il insisté. Selon un sondage Harris interactive publié mercredi, la droite obtiendrait 16% au premier tour avec Xavier Bertrand et 13% avec Valérie Pécresse, encore loin derrière les scores promis à Emmanuel Macron et Marine Le Pen.