Alors que 30 ans de réclusion criminelle ont été requis à l’encontre de Cécile Bourgeon et de Berkane Makhlouf, samedi 10 février, c’est l’avocat de la mère de Fiona qui a débuté les plaidoiries de la défense, devant la cour d’assises de Haute-Loire. 

Le réquisitoire à peine tombé, Maître Gilles-Jean Portejoie, l’avocat de Cécile Bourgeon, a tenté de démonter l’argumentation de l’avocat général qui avait insisté sur la coresponsabilité des deux accusés dans la mort de Fiona.


Pour l’avocat, sa cliente n’a pas porté de coups sur Fiona. « Soyons simples ! Parlons des coups. On a entendu des dizaines et des dizaines de personnes témoigner. Et toutes et tous ont confirmé qu'ils n'avaient jamais vu Cécile Bourgeon lever la main sur Fiona, même Monsieur Chafoulais (le père de Fiona)  l'a affirmé", a insisté l’avocat, avant de s’adresser à sa cliente : « Ne vous étonnez pas Cécile que l'opinion publique ne soit pas de votre côté !  Vous ne me regardez pas, mais regardez-moi. Je pense que vous avez fini par croire à votre mensonge". Cécile Bourgeon acquiesce après avoir relevé les yeux. Elle continue de se cacher le visage d'une main.




Vous allez la condamner parce qu’elle a menti ? 



Et Renaud Portejoie, son autre avocat de poursuivre : « Vous allez la condamner parce qu’elle a menti ? », demande-t-il aux jurés. "Soyez sûrs d'une chose, ils vont hurler leur haine contre vous comme ils l'ont fait sur les premiers jurés. Ils vont hurler leur haine contre Cécile Bourgeon. Ils vont dire que la justice n'est que mépris pour Fiona. Qu'on laisse une mère indigne sortir de prison pendant les prochaines semaines. Et puis, ils vont se taire ensuite car leur haine est aussi vive qu'éphémère. Ils vont oublier Fiona car, ils n'y pensent pas vraiment. Mais vous, vous ne l'oublierez pas, vous penserez à Fiona, à Cécile Bourgeon". L’avocat qui n’hésite pas à demander aux jurés de se mettre à la place de Cécile Bourgeon, «… pas par pitié, elle ne mérite pas votre pitié.  Mais elle mérite que vous vous mettiez à sa place à ce moment-là ». « Cécile Bourgeon est une mauvaise mère. Ce n'est pas une meurtrière », lancera-t-il au jury, composé uniquement de femmes.


Pour la première fois depuis le début de la journée, Cécile Bourgeon se tient droite sur son siège pendant la plaidoirie. Elle maintient sur son visage son écharpe léopard comme si elle voulait faire en sorte que le public ne puisse la voir.
Lors de ses réquisitions, l’avocat général a demandé pour elle 30 ans de réclusion criminelle, assortis d'une période de sûreté des deux tiers ainsi qu’une interdiction de droits civiques et de famille ainsi que le retrait de l’autorité parentale pour ses deux enfants.

 

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