Après le refus de Cécile Bourgeon de comparaître devant la cour d’assises de Haute-Loire, vendredi 2 février, le procès en appel de la mère de Fiona et de Berkane Makhlouf s’est tout de même poursuivi. Seul dans le box des accusés, B. Makhlouf a été pris à parti par des témoins.
C’est en l’absence de Cécile Bourgeon que s’est ouverte la 5ème journée d’audience. La mère de Fiona a, en effet, refusé de comparaître devant la cour d’assises de Haute-Loire. En début de matinée, son avocat indiquait que son état de fatigue l’empêchait de participer à son procès.
C’est donc sans elle que les débats ont repris. Appelée à la barre, une proche, issue de l’entourage toxicomane des accusés, a été le premier témoin à prendre à partie Berkane Makhlouf. Alors que les parties civiles évoquaient le morbide voyage du couple vers Aydat pour y enterrer Fiona, le ton est monté entre le témoin et Makhlouf. « On a voulu faire l'enterrement nous-même parce qu’on ne voulait pas se faire retirer la garde des enfants. On a paniqué! (...) Elle dit que c'est vers le lac d'Aydat, Cécile. D'ailleurs j'aurais voulu qu'elle vous emmène à l'endroit. Au moins ça ferait avancer les choses: elle aurait eu une sépulture décente », lance l’accusé. Le témoin réagit immédiatement : « Dis où est Fiona, si tu es un homme ! ». Makhlouf : « T’es qui pour dire ça ? ». Le témoin : « Tu as buggé tout à l’heure. Tu as failli dire le lieu où tu l’avais enterrée ».
A son arrivée dans la salle d’audience, un autre témoin lancera : « Cécile, c'est vraiment quelqu'un de manipulable, très naïve. Berkane a détruit sa vie. C'est quelqu'un de violent ». Cette femme porte un regard sévère sur les hommes que fréquentait son amie Cécile Bourgeon. Selon elle, Nicolas Chafoulais, le père de Fiona, ne « savait pas s’occuper de ses filles ». Celle qui se présente comme la « tata » de Fiona, n'a croisé B. Makhlouf qu’une seule fois : « Juste une fois. Je ne pouvais plus voir ma copine. Quand j’ai vu Cécile, il reprenait tout ce qu’elle disait, sans arrêt ».