La personnalité de Berkane Makhlouf, au cœur des débats, mercredi 7 février, devant la cour d’assises de Haute-Loire. Après avoir dressé le profil psychologique de Cécile Bourgeon, la mère de Fiona, des psychologues ont tenté d’expliquer qui est cet homme décrit comme immature.

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Après avoir dressé le profil psychologique de Cécile Bourgeon, les experts se sont intéressés, mercredi 7 février, à la personnalité de Berkane Makhlouf. Un homme qui « privilégie les actes à la réflexion ».
Aux dires de l’expert, Fiona, « pouvait être une rivale pour Berkane Makhlouf ». « Il raconte qu’elle allait partout, qu’elle allait fouiller dans la chambre du couple. Elle pouvait être gênante pour lui », analyse l’experte. Et quand le président lui demande : « Lorsque quelqu’un est gênant, on essaie de prendre ses distances ? ». « On essaie de prendre ses distances… ou on essaie de s’en débarrasser », répond la psychologue.
Berkane Makhlouf, c’est un peu un corps d’adulte avec un esprit d’enfant, caricaturera Maître Grimaud, avocate  de l'association Innocence en danger. « D’un très petit enfant », précisera l’experte.



Selon elle, « Il n’est pas impossible qu’il n’ait pas pu supporter Fiona qu’il décrit comme une petite fille incroyablement intelligente, un peu espiègle ». Un peu plus tôt dans la matinée, une psychologue expliquait, concernant Cécile Bourgeon, qu’elle « faisait passer son rôle de compagne avant celui de mère ».



Un second psychiatre décrira Makhlouf comme un homme « brusque, immature  et carencé» mais qui ne souffre pas de maladie mentale. La consommation de drogue a-t-elle pu altérer sa personnalité ? Si pour l’expert la réponse est affirmative, « Cela n'enlève pas la responsabilité. Comme quand on conduit après avoir bu. Sauf si l'alcool a modifié irrémédiablement l'individu. Ce n'est pas le cas chez B.Makhlouf. Sa mémoire fonctionne parfaitement bien". « Aurait-il pu oublier le décès de Fiona ou le lieu de son inhumation ? », interroge la partie civile. Selon l’expert ce n’est pas impossible. « On a le cas de gens qui ont vécu des événements existentiels – des catastrophes, des accidents – qu’ils oublient », explique-t-il.

Amnésie réelle ou simulée ? Alors qu’on s’achemine vers la fin de ce procès, les accusés n’ont toujours pas recouvré la mémoire. L’espoir de savoir ce qui est vraiment arrivé à cette petite fille de 5 ans, s’amenuise d’heure en heure.

 

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