Comment Fiona est-elle morte ? C’est la question que s’est posée la cour d’assises de Haute-Loire, mardi 6 février, lors de la 7ème journée du procès en appel de Cécile Bourgeon et de Berkane Makhlouf.  Après un médecin légiste, c’est un expert en toxicologie qui a témoigné. 

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Après avoir entendu, en début de matinée,  un médecin légiste qui a clairement privilégié l’hypothèse d’une mort consécutive à un traumatisme de l’abdomen, la cour d’assises de Haute-Loire a entendu un expert toxicologue.



Appelé à la barre, il a détaillé les effets des nombreuses drogues consommées par les accusés. Fiona aurait-elle pu, accidentellement, s’empoisonner avec de telles substances ? Il semble "quasiment impossible" pour l'expert qu'une jeune enfant ingère une dose létale d'héroïne au vu du goût prononcé du produit. L'expert a déjà rencontré des ingestions accidentelles de cannabis chez de jeunes enfants. Elles n'entraînent pas la mort, selon lui. Le procureur demande alors au toxicologue si les produits consommés par C. Bourgeon et B . Makhlouf peuvent entraîner l'amnésie totale. Seule la kétamine (un anesthésiant habituellement utilisé pour les chevaux) pourrait l'entraîner, confie l'expert.

L'expert regrette que des analyses toxicologiques n'aient pas été réalisées sur les accusés quelques heures après les faits. Il ne peut pas dire quelles molécules agissaient sur eux les 11 et 12 mai. Les deux accusés, quant à eux, confirment avoir pris de l'héroïne le 11 mai.
Me Charles Fribourg demande si, avec tous les produits que les accusés disaient avoir consommés, ils auraient pu prendre la route pour aller enterrer le corps. "Si on consomme, on conserve des repères spatiaux. Évoluer dans un environnement que l'on ne connaît pas, c'est bien plus compliqué, mais possible."

Je l’ai vue donner des coups de pieds et deux claques à la tête. C'était violent




Alors que Berkane Makhlouf continue de défendre la thèse accidentelle, selon laquelle Fiona aurait pu avaler un cachet de Subutex ou de l’héroïne, Cécile Bourgeon émet des doutes. « Donc, on peut peut-être arrêter de parler de cette thèse farfelue, non ? », lui demande l’avocate de la partie civile. « Je sais pas si c’est farfelu. Mais oui, j’ai un doute », répond l’accusée.
La thèse accidentelle écartée des débats, Berkane Makhlouf charge à nouveau son ex-compagne : « Je l’ai vue donner des coups de pieds et deux claques à la tête (…) C’était violent. Les cheveux de Fiona partaient comme ça", raconte B. Makhlouf tout en mimant la scène. Des faits qui se seraient déroulés le samedi 11 mai. Des faits que Cécile Bourgeon continue de nier.



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