C'est un secteur en pleine pénurie de main d'œuvre : celui des agents de sécurité. Les personnels doivent être formés pour répondre à des missions diverses. Reportage dans un CAP de Haute-Loire qui forme des lycéens au métier d'agent de sécurité.
À Brives-Charensac, près du Puy-en-Velay, des lycéens préparent un CAP d’agent de sécurité. La sécurisation des accès lors d’évènements festifs ou sportifs est un classique du métier. Un contrôle simple et habituel, mais encadré. Simon Horvath, élève en 1ère année de CAP agent de sécurité, explique : « Je ne pensais pas qu’il y avait des notions de protection derrière tout cela. Je pensais qu’on ne faisait que fouiller la personne mais il faut aussi réussir à se protéger, avec les pieds et le coude notamment. Je ne pensais pas que c’était aussi complexe ». Anthony Darchieux, enseignant en sûreté et sécurité au Pôle la Chartreuse, indique : « On leur apprend à se protéger physiquement et on apprend aussi l’aspect légal : un garçon va pouvoir fouiller uniquement un garçon et pas une fille, que ce soit pour un travail à la raquette ou pour un travail de palpation manuelle. Des textes nous permettent de définir le cadre légal. Durant la formation, on insiste beaucoup pour qu’une fois sur le terrain, les lycéens puissent appliquer ce qu’ils ont appris en formation ».
Des compétences multiples
Depuis 2008, les agents de sécurité doivent suivre une formation obligatoire. Dans ce CAP, les élèves apprennent qu’au-delà de leur présence et de leur surveillance, les entreprises recherchent désormais des professionnels aptes à intervenir en toutes circonstances. Alexandre Soleilhac, gérant de Velay sécurité, rappelle : « Ce ne sont plus des personnes qu’on a pu prendre comme avant dans la rue car elles étaient costauds. On les mettait là car elles faisaient bonne impression. Il faut que les gens soient formés pour réaliser une évacuation, pour permettre aux gens de se cacher en cas de risque d’attentat ou quoi que ce soit ».
durée de la vidéo : 00h02mn19s
C'est un secteur en pleine pénurie de main d'œuvre : celui des agents de sécurité. Les personnels doivent être formés pour répondre à des missions diverses. A Brives-Charensac, en Haute-Loire, des lycéens suivent un CAP d'agent de sécurité.
Intervenants : Simon Horvath, élève en 1ère année de CAP agent de sécurité / Anthony Darchieux, enseignant en sûreté et sécurité au Pôle la Chartreuse / Alexandre Soleilhac, gérant de Velay sécurité / Caroline Pellequer, élève en 2ème année de BP agent de sécurité
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©M. Van Oudendycke / M. Verlaine
Une profession qui se féminise
Exit les gros bras, les agents de sécurité doivent être les premiers à intervenir en cas d’incendie, les premiers à porter secours à des victimes. L’évolution des missions a ouvert la porte à la féminisation du métier. Caroline Pellequer, élève en 2ème année de BP agent de sécurité, souligne : « Il faut s’affirmer en tant que fille, c’est important. Il n’y a pas de différence, il faut se lancer. Je sais que j’avais beaucoup de mal au début parce que je m’étais dit que c’était compliqué en tant que fille. Au contraire, cela m’a permis de prendre confiance en moi et de me surpasser ». Cette formation comme d’autres a beau faire le plein chaque année, cela ne résoudra pas dans l’immédiat le manque de main-d’œuvre du secteur. L’an prochain pour les Jeux Olympiques de Paris, 35 à 40 000 agents seront nécessaires pour sécuriser l’évènement.