En France, l’obésité concerne 17% des adultes. En Haute-Loire, au centre hospitalier du Puy-en-Velay, les patients bénéficient d’une prise en charge avant et après l’intervention chirurgicale.
Jeune retraité, Germain Philippe a été opéré il y a un an. On lui a retiré une bonne partie de l'estomac, la première intervention bypass gastrique réalisée à l'hôpital du Puy-en-Velay. Depuis, il a perdu plus de 50 kilos. Il va nettement mieux et sa vie a changé.
« Attacher ses lacets, monter dans sa voiture, prendre sa douche, monter des escaliers… tout ça était devenu un calvaire. Moralement, le regard des autres était dur. Cela fait du bien de ne plus se faire appeler « le gros » et de ne plus avoir ce regard presque méchant », indique-t-il.
En France, l'obésité concerne 17% des adultes, mais seuls les cas les plus lourds, comme Germain, peuvent être pris en charge dans un cadre chirurgical, notamment quand il y a des problèmes associés de diabète ou d'hypertension.
« La chirurgie a un taux de réussite de 60% donc il y a 40% d’échec. Dans ces 40%, il y a les complications liées à la chirurgie mais aussi la reprise de poids », précise le Dr Mathias Bruna, chirurgien digestif.
Alors pour éviter de reprendre du poids, le malade est suivi régulièrement, et pendant toute sa vie, par une équipe pluridisciplinaire.Il rencontre notamment la diététicienne. Pour Sylvie Valarier, il faut se méfier des régimes alimentaires.
« Les soucis d'obésité ce sont surtout tous les régimes successifs qu’ils ont pu faire. Des patients qui ont créé un effet yo-yo. Un régime, en soi, il fonctionne mais, par contre, il faut le garder à vie mais, malheureusement, on n’arrive pas à le garder à vie ».
Et pour aider les médecins généralistes à mieux cerner ces problèmes d'obésité, dont les causes sont multiples, un site web vient d'être mis en place par le CHU de Clermont-Ferrand.