Gilets jaunes. Au Puy-en-Velay (Haute-Loire) : "Il y avait une volonté de tuer"

Douze personnes ont été interpellées en Haute-Loire et au Puy-en-Velay, après l'incendie de la Préfecture lors du rassemblement de gilets jaunes samedi 1er décembre. Le Préfet a dénoncé le fait que selon lui, manifestement, "il y avait une volonté de tuer". 

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L'heure est au nettoyage, aux enquêtes ainsi qu'aux comparutions immédiates : 12 personnes ont été interpellées en Haute-Loire après le rassemblement des gilets jaunes qui a dégénéré au Puy-en-Velay samedi 1er décembre au soir, au cours duquel la préfecture a été incendiée.

Au Tribunal correctionnel du Puy-en-Velay, au moins 3 personnes doivent être jugées dans l'après-midi pour "dégradations" et "violences avec arme sur les fonctionnaires de police."
 

"Une volonté de tuer"


Le préfet de Haute-Loire, Yves Rousset, a dénoncé "la volonté de porter sévèrement atteinte à l'intégrité physique des forces de l'ordre, voire de tuer" de la part de certains manifestants ayant jeté "des pavés de dix à douze kilos", lors d'une conférence de presse.

Les services de l'Etat ont indiqué que 18 gendarmes et policiers ont été blessés lors de ces évènements et que 13 interventions des pompiers ont été nécessaires pour circonscrire les incendies. "Des enquêtes sont en cours pour déterminer les responsables de ces violences. Ils seront poursuivis. La police judiciaire a été saisie par le procureur de la République pour mener les enquêtes et judiciariser les délits", précise le communiqué de la préfecture.

Des personnes ont lancé, samedi, des projectiles enflammés de type cocktail Molotov déclenchant plusieurs feux dans la préfecture et dans d'autres locaux administratifs voisins. Dans un communiqué le Préfet affirme que des "manifestants ont maintenu leur barrage devant les pompiers alors même qu'ils savaient que des personnels étaient présents" dans les locaux.
 
 

"Défendre la République"

La ministre de la cohésion des territoires, Jacqueline Gourault, était présente dans la préfecture incendiée, samedi 1er décembre. Elle a répondu à quelques questions lors d'une brève conférence de presse, relayée par nos confrères du Progrès.
 
Jacqueline Gourault: "J'imagine le choc des habitants du Puy-en-Velay. C'est la communauté citoyenne qui est attaquée. C'est très grave. Nous sommes prêts à dialoguer avec ceux qui acceptent le dialogue, comme le Préfet l'a fait, mais je pense qu'il faut faire la part des choses. Il y avait des gens qui voulaient en découdre avec les forces de police et l'autorité, et j'espère que tous les républicains de ce département seront unis autour de l'Etat pour défendre la République (...). On peut discuter des revendications, des problèmes de fin de mois, mais ce qui s'est passé (au Puy-en-Velay), il faut que les gilets jaunes comprennent que les casseurs s'en foutent (de leurs revendications), c'est pour casser, pour réduire l'Etat; ce sont des groupuscules politiques, radicaux, qui n'ont qu'un but, la destruction. Ils ne sont pas là pour savoir si tel ou tel gilet jaune a des problèmes particuliers. Il faut distinguer les deux. Ce qui n'empêche pas à l'Etat d'avoir une réponse à ceux qui souffrent dans leur vie quotidienne. J'entends ce qu'ils disent. Il ne faut pas tout mélanger. C'est pour çà que chacun doit avoir sa responsabilité. Chacun doit apaiser la pays pour répondre aux vrais problèmes et aux vraies questions."

 

 

Les premières enquêtes

Plusieurs enquêtes sont en cours. Pour la Préfecture de Haute-Loire, "les responsables de ces violences seront poursuivis. La police judiciaire a été saisie par le procureur de la République pour mener les enquêtes." Les locaux de l’éducation routière, eux, n’ont pas été impactés. Les examens du permis de conduire se dérouleront normalement les prochains jours et semaine.
 
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