Il a fallu attendre le mois de janvier 2018, en Haute-Loire, pour lever les mesures de restriction d’eau. La période de sécheresse a été particulièrement longue. Elle a duré plus de 6 mois. La pisciculture de Vourzac en a souffert, il a même fallu fermer les bassins.
Julien Chevalier inspecte régulièrement la rivière du Vourzac qui alimente en partie ses bassins d'élevage : "Nous prenons tout le restant d'eau dans la pisciculture. Habituellement, cette saison, l'eau coule à plein au niveau de la digue." Mais le débit n'a pas retrouvé son niveau habituel, même en plein hiver et c'est son activité qui en dépend : "Il manque beaucoup beaucoup d'eau. Et puis, comme il n'y a pas trop de neige jusqu'à présent, il n'y a donc pas d'eau en perspective pour les mois à venir."
Le pisciculteur a cumulé les contraintes. Il a dû partager la source au débit fortement réduit avec les habitants du secteur pour les alimenter en eau potable et la sécheresse a tué deux tonnes de ses poissons en octobre dernier : "Voilà une benne d'équarrissage remplie de poissons morts, à jeter à la poubelle, raconte Julien Chevalier en montrant des photos. Ce sont les conséquences du manque d'eau et d'oxygénation."
Inquiétudes pour l'avenir
Son activité commerciale a chuté juste avant les fêtes, il a dû renoncer à deux salons extérieurs et l'année commence difficilement. "On a un stock un peu plus faible dû au manque d'eau de l'automne et de l'été."
Si l'activité de la pisciculture n'est plus en danger, pour Julien Chevalier, l'inquiétude demeure. Et sans chute de neige conséquente ces mois à venir, la situation hydrologique restera préoccupante pour lui et pour le reste des ressources en eau du département.