Six "chefs de file" des Républicains aux régionales, dont Laurent Wauquiez en Auvergne-Rhône-Alpes, se sont engagés le 3 juin à compenser la baisse des bourses au mérite pour les étudiants, qui seront divisées par deux à partir de 2015.
Laurent Wauquiez (Rhône-Alpes Auvergne), Valérie Pécresse (Ile-de-France) et Bruno Retailleau (Pays de la Loire) dénoncent dans un communiqué
commun "une décision injuste et symbolique", une "attaque du gouvernement contre la jeunesse" qui baisse de 1.800 à 900 euros la bourse attribuée aux élèves qui obtiendront la mention "très bien" au bac.
"L'idéologie égalitariste est à l'oeuvre derrière cette mesure et trahit les valeurs fondamentales que nous défendons, telles que le travail, la méritocratie ou l'effort", écrivent les trois candidats qui s'engagent, s'ils sont élus en décembre aux régionales, "à compenser dans nos régions la baisse pour les étudiants".
Candidat en Provence-Alpes-Côte d'Azur, Christian Estrosi a fait la même promesse,dans un communiqué distinct, fustigeant "une funeste marche forcée du gouvernementvers la médiocrité" alors que ces bourses bénéficiaient à "près de 7.000 élèves chaque année" pour un "budget de 11 millions d'euros".
Sur iTELE, Xavier Bertrand, candidat dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie a annoncé "son intention de remettre cette prime pour les boursiers méritants dans son projet pour mes élections régionales" parlant d'un "symbole quand on croit au travail".
Virginie Calmels, chef de file en Aquitaine-Poitou-Charentes-Limousin, a aussi "fait cette proposition dès hier (mardi) en réunion publique", a indiqué à l'AFP son directeur de campagne Jérôme Peyrat.
De son côté, Nathalie Kosciusko-Morizet, numéro 2 du parti Les Républicains (ex-UMP), "invite les candidats des Républicains aux prochaines élections régionales à s'engager sur le sujet". Mme Kosciusko-Morizet dénonce des "considérations financières absurdes", ayant calculé que "cette dépense ne représente que 0.007% du budget de l'Education nationale".