Au Puy-en-Velay, plus d'une centaine d'agriculteurs se sont rassemblés devant la préfecture de Haute-Loire, toujours pour dénoncer des prix trop bas. Ils veulent alerter les pouvoirs publics et les autorités agricoles européennes pour dire que leur situation n'est plus tenable.
Pour dire qu’ils en ont plein les bottes, les agriculteurs de la Haute-Loire ont déposé bottes et bleus de travail devant les grilles de la Préfecture. Ils demandent de pouvoir vivre de leur travail, et c’est pour dénoncer les prix trop bas qui ne leur permettent plus de gagner leur vie qu’ils en appellent à une régulation des marchés pour garantir les prix du lait et de la viande. A l’image de Gilbert Guignand, président de la Chambre Régionale d’agriculture Auvergne Rhône-Alpes, présent lors de la manifestation du Puy-en-Velay, ils estiment que l’Europe doit mettre en place ces outils de régulation.
"On nous fait 3 prix du lait, il y en un à 3 centimes le litre, il y en a une autre partie qui est à 20 centimes du litre, il y en a qui vont être payés à 5 centimes du litre. Je ne sais pas si vous vous rendez compte, un litre d’eau ce que ça vaut par rapport à ce que nous ils nous paient le lit, ce n’est pas normal…" clame Sylvain Peyron, producteur laitier à Boisset.
Des demandes qui s’ajoutent à celles rappelées par Yannick Phialip, le président de la FDSEA de Haute-Loire qui demande que l’Etat tienne ses engagements pris dans le cadre du plan d’urgence annoncé en 2015. Il invite chaque agriculteur à demander une année blanche à sa banque, alors qu’il estime que 15 à 20% des aides de la PAC ne sont toujours pas arrivées dans la comptabilité des exploitations.
"Chaque jour on se lève pour perdre de l’argent", témoigne Aurélien Martin, producteur laitier à Saugues "il faut qu’ils comprennent que l’on veut que le produit soit payé. Les aides, c’est reculer pour mieux sauter".
Et pour eux la rallonge de 290 millions d’euros annoncée hier par le Ministre de l’agriculture ne change rien.