En Haute-Loire, François Fillon est arrivé largement en tête de ce 1er tour de la primaire, comme au plan national. C'est une surprise dans ce département : les sénateurs centristes soutenaient Alain Juppé alors que les deux députés Les Républicains étaient engagés eux derrière Nicolas Sarkozy.
Pour la primaire de la droite et du centre, François Fillon réalise un sans-faute en Haute-Loire. Malgré l'absence d'un comité de soutien, d'élus locaux engagés publiquement derrière lui, l'ancien Premier ministre est arrivé en tête dans 38 des 40 bureaux de vote du département.
C'est dans l'est du département, où le Front national fait de gros scores ces dernières années, qu'il obtient ses meilleurs résultats comme à Monistrol-sur-Loire. Dans cette commune, il totalise plus de 52% des voix. Soit plus du double d'Alain Juppé, arrivé en deuxième position avec 22,4%.
« Il y a un mois peut-être, [le candidat François Fillon] aurait été un choix par défaut, analyse un sympathisant altiligérien. Mais [ses] prestations, l’explication de son programme économique et sécuritaire autour de l’ « autorité de l’État », ont convaincu les gens. » Il poursuit : « Je pense qu’aujourd’hui on a un candidat qui arrive en tête au premier tour avec un vrai rassemblement et non un choix par défaut ».
Des centristes indécis
En juin 2016, Alain Juppé s’était déplacé en Haute-Loire pour rencontrer ses partisans locaux. Il avait alors reçu le soutien des deux sénateurs centristes Gérard Roche (MoDem) et Olivier Cigolloti (UDI). Au lendemain de ce 1er tour, ce dernier reste loyal au maire de Bordeaux. Mais il est déçu par le résultat de son candidat et se dit est prêt à se ranger derrière François Fillon, si la vague se confirme dimanche prochain« François Fillon a pour lui l’expérience, affirme Olivier Cigolloti. Il a pour lui aussi des idées qui n’ont pas bougé depuis le lancement de sa campagne, au même titre qu’Alain Juppé. Donc on peut effectivement penser qu’il a tous les éléments que souhaitent les Altiligériens pour réformer et remettre notre pays dans le droit chemin. »
Au Puy-en-Velay, les électeurs de cette primaire n'ont pas suivi le choix de leur ancien maire Laurent Wauquiez. Dans les quatre bureaux de vote de la ville-préfecture, Nicolas Sarkozy, fortement soutenu l’actuel président du conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes, est arrivé à la 3e place, derrière François Fillon et Alain Juppé.