Depuis 2015, le lycée Saint-Jacques-de-Compostelle du Puy-en -Velay propose une section parapente. Des élèves de seconde à la terminale peuvent ainsi s'initier à la pratique de ce sport pendant leurs heures de cours. C'est l'un des seuls lycées à proposer cette section sportive en France.
Le lycée Saint-Jacques de Compostelle du Puy-en-Velay propose à ses élèves une activité sportive pour le moins surprenante : le saut en parapente. Pour sa deuxième année d’existence, douze lycéens – six filles et six garçons – ont intégré cette section sportive scolaire.
Les élèves déjà présents l’année dernière sont déjà autonomes. Mais pour ceux qui débutent, tout commence par des cours en pente école, afin de décoller en toute sécurité. « On est sur une première phase d’apprentissage, signale Philippe Guillaud, professeur d’EPS et responsable de la section. Les élèves commencent à sentir la voile, à gonfler la voile au-dessus de la tête, et à piloter la voile tout doucement tout en courant et en restant au sol ». Les petits nouveaux s’envoleront ensuite, en compagnie de leur enseignant dans un biplace pédagogique.
Mais il n’y a pas que la pratique qui compte dans le parapente : une partie de l’enseignement se fait à l’intérieur, en classe, souvent l’hiver. « Le parapente est une activité qui reste dangereuse, où il ne faut pas faire n’importe quoi. Il y a beaucoup de choses théoriques à apprendre: des règlements, des priorités, de l’aérologie, de la mécanique de vol, pour que l’on puisse se mettre en l’air sans prendre de risques ». La météo est un facteur à prendre en compte : pas de vol si elle est trop mauvaise.
Le parapente nécessite un encadrement important et peu d’élèves. La section sportive scolaire sélectionne donc les lycéens aux meilleurs dossiers. « On doit faire une lettre de motivation puis faire un entretien avec le professeur. Il choisit ensuite les plus motivés, résume Chloé, l’une des élues. L’objectif : rendre les élèves autonomes dès leur deuxième année de pratique, en classe de première.
Même s’il faut gérer l’excès de confiance, Philippe Guillaud essaie de laisser voler les pilotes confirmés le plus librement possible. « Je suis là en sécurité radio au cas où. Mais j’essaie de ne pas parler et de les laisser faire leurs exercices. Il faut les poser en situation d’autonomie complète sans que j’intervienne. »
Cette expérience qu’offre le lycée anicien pourra permettre aux lycéens novices de passer leur brevet initial de pilote. Pour les plus expérimentés, il est même possible de participer au championnat de France scolaire… et même gagner des points pour le bac, en cas de bons résultats.