Un boucher du Puy-en-Velay sacré champion du monde de boucherie

La plus haute récompense est allée à un boucher du Puy-en-Velay : Michael Chabanon meilleur ouvrier de France a reçu ce week-end à Sacramento, aux Etats-Unis, le titre de champion du monde pour une réalisation autour d’un bœuf en gelée dans la catégorie préparation-innovation.

Ils sont venus féliciter leur champion du monde : dès la réouverture de sa boucherie du centre-ville du Puy-en-Velay, les clients de Michael Chabanon étaient au rendez-vous. “Un champion du monde ce n’est pas rien, quand je vois que c’est présenté comme ça... Par contre je me dis qu’il faut que l’on soit à la hauteur de la cuisine. C’est autre chose”, plaisante une cliente. “C’est de la fierté et du respect surtout”, renchérit un autre. 

Une "fierté"

À tout juste 40 ans, il faut dire que le jeune boucher a déjà reçu tous les trophées possibles. Meilleur ouvrier de France, champion d'Europe et depuis ce week-end, champion du monde, ce fils de boucher, originaire de Saint-Privat-d'Allier fait aujourd'hui également la fierté de son papa Gérard Chabanon : “Quand on tuait un lapin il n’aimait pas et voyez ce qu’il est devenu ! Moi je n’ai pas le talent qu’il a. De mon temps, ce n’était pas du tout pareil. Ça évolue. En tout cas c’est une fierté, vraiment. Pour le moment, il a bien réussi ses concours. La semaine dernière, c’était très dur. Je suis très content. Il travaille bien.” 

La plus haute récompense est allée à un boucher du Puy-en-Velay : Michael Chabanon meilleur ouvrier de France a reçu ce week-end à Sacramento, aux Etats-Unis, le titre de champion du monde pour une réalisation autour d’un bœuf en gelée dans la catégorie préparation-innovation. ©L.Cluzel/E.Monnier

"J'aime les choses fines, travaillées et minutieuses"

Appliquer passionnée Michael considère son métier comme une plus-value au service du goût quant à son succès dans les concours, “il y a forcément quelque chose qui a plu au jury, mais honnêtement, je ne sais pas si c’est mon coup de couteau”, plaisante Michael. “C’était un titre sur innovation, je pense que c’est ça qui a plu.”

En 3h15, il a dû, avec son équipe, réaliser 120 pièces. “C’était vraiment contre-la-montre. Il a bien fallu les 3 heures”, raconte le champion. Sa rapidité vient selon lui de son expérience mais surtout de sa “passion” pour son métier. “Avant, c’était plus une facilité car mon père était dans le métier et je voulais un métier manuel. Ensuite, j'ai appris à aimer ce métier et à bien travailler. J'aime les choses fines, travaillées et minutieuses. Je pense que c’est ce qui m’a permis de décrocher le titre”, ajoute Michael.  

"On apprend beaucoup à ses côtés"

Et finalement le talent de Michael, ce sont ses clients et ses employés qui en parlent le mieux. “C’est un compétiteur, on l’a vu au concours du meilleur ouvrier de France. On pensait qu’il s’arrêterait là mais non, il a de nouveaux projets. C'est un plaisir de travailler avec lui parce qu’il est beaucoup dans le partage de ses connaissances et de ses expériences. On apprend beaucoup à ses côtés”, se félicite Mathilde, qui travaille aux côtés de Michael. Et si les récompenses du champion ornent de la vitre de sa boucherie, une chose est sûre, elles ne font pas gonfler les chevilles de ce boucher qui se sent bien dans ses baskets. 

 

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