En Haute-Loire, depuis le passage aux 80km/h en juillet dernier, de plus en plus de radars sont vandalisés chaque semaine. 3 machines ont été taguées rien que le week-end du 3 et 4 novembre. Combien ces dégradations coûtent-elles à l’Etat ?
Des radars tagués et dégradés qui ne peuvent plus flasher les automobilistes. En Haute-Loire, les radars sont la cible d’actes de vandalisme de plus en plus fréquents depuis le passage aux 80km/h en juillet dernier.
En Haute-Loire, les 27 radars installés dans le département sont régulièrement mis hors service par des mécontents anonymes. Le nombre de détériorations a été multiplié par deux au cours des 4 derniers mois.
« On comptabilise 67 dégradations depuis le début de l’année. Pour vous donner un ordre d’idée, on était à 21 fin juin. Cela s’est accéléré au mois de juillet. L’année dernière, nous en avions 25 dans l’année », explique le Colonel Jean Pierre Rabasté, commandant du groupement de gendarmerie de la Haute Loire.
100 000 euros de facture
Ces dégradations coûtent cher à l’Etat. Il faut compter 600 euros pour nettoyer ou remplacer une vitre, 7500 euros pour de plus lourds dommages et jusqu'à 30 000 euros pour remplacer un radar détruit.
La facture pourrait atteindre près de 100 000 euros cette année.
80 radars supplémentaires en 2019
Le colonel Jean-Pierre Rabasté justifie la présence de ces radars : « Ces radars sont légitimes. Il y a eu 25 morts sur les routes de Haute-Loire depuis le début de l’année contre 13 l’année dernière. Ces accidents sont essentiellement liés à la vitesse. Ces radars ne sont pas là pour faire joli dans le paysage, ils sont implantés là où on en a besoin ».
L’année prochaine, le nombre de radars va fortement augmenter : la Haute-Loire devrait compter 80 radars supplémentaires sur ses routes.
Les auteurs de ces actes de dégradations risquent gros. Ils encourent jusqu’à 75 000 euros d’amende et 5 ans d’emprisonnement.