Au cours d’une session de la chambre d’agriculture de novembre, le préfet de Haute-Loire a annoncé qu’une réflexion était en cours visant à introduire le chamois dans le département. Une intention qui ne ravit pas les agriculteurs.
 

Fin novembre, le préfet de Haute-Loire a surpris tout le monde. C’est au cours d’une session de la chambre d’agriculture qu’il a annoncé qu’une réflexion était en cours afin d’introduire le chamois dans le département. « Il s’agit d’une démarche conjointe. J’avais été saisi par la fédération des chasseurs. Et puis quand je suis arrivé en Haute-Loire, je me suis rendu au musée archéologique de Lausonne. Là, j’ai discuté avec un ancien patron du CNRS. Il m’a montré des ossements de chamois et de bouquetins. C’était deux animaux endémiques en Haute-Loire. Entre la vision des chasseurs et la certitude que ces espèces historiques étaient dans le département, les idées ont cheminé » raconte Nicolas de Maistre, préfet de Haute-Loire. Selon lui, « Avec l’accroissement de la biodiversité, on voit que ces animaux présentent un avantage évident. Il pourrait aussi y avoir des retombées en termes de tourisme ».

Des agriculteurs qui montent au créneau

Mais cette annonce ne fait pas que des heureux. Certains agriculteurs ne veulent pas de chamois en Haute-Loire. Thierry Cubizolles, président de la FDSEA, Fédération Départementale des Syndicats d’Exploitants Agricoles, souligne : « Au niveau agricole, nous nous opposons fermement à cette idée. La Haute-Loire n’est historiquement pas une terre de chamois. Il se développe en milieu alpin, dans les montagnes rocheuses, sur de grands espaces sans êtres humains. Or la Haute-Loire est civilisée. Se pose aussi le problème de la régulation. On ne veut pas de chamois car il y a déjà des problèmes endémiques sur le secteur. On a déjà assez de problèmes à gérer, comme la surpopulation de marmottes, de sangliers et de cervidés ».

La régulation ne pose pas de difficultés

Le préfet de Haute-Loire joue l’apaisement avec les agriculteurs. Il précise : « La régulation ne pose pas de difficultés. Cette espèce peut être gérée par un plan de chasse. Si des dégâts sont identifiés, on a les outils pour limiter la propagation de cette espèce. Mais cette introduction ne se fera pas sans l’acceptation des populations locales ». Désormais, l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage va accompagner la Fédération des chasseurs afin de définir les biotopes qui pourraient accueillir le chamois. Un calendrier sera alors mis en place.
 
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