Le week-end des 24 et 25 juin, la fédération française de vol à voile invite les femmes à découvrir la discipline à travers une opération portes ouvertes et des baptêmes de l'air. Le club de Loudes en Haute-Loire, participe à l'opération, intitulée "Ça plane pour elles". Rencontre avec Anna, une jeune passionnée de 15 ans.
Décollage imminent pour Anna, 15 ans, au club de Loudes en Haute-Loire. Sensations fortes garanties avec un décollage au treuil qui va propulser son planeur à près de 110 km/h. "On a l’impression d’être un oiseau. Il n’y a pas de bruit de moteur. On a juste l’impression de voler. Il n’y a que le bruit du vent. Quand on est dans une ascendance, on a des sensations dans tout le corps. Je trouve ça cool !" décrit la jeune pilote.
"C'est une école de pilotage très fine"
Toujours en binôme avec un instructeur, Anna a appris à repérer les courants ascendants pour permettre à son appareil de prendre de l’altitude, à décoller et à atterrir : les fondements du pilotage de vol à voile. « On doit tout faire un peu tout seul : trouver les endroits pour monter, apprendre à diriger les commandes, à piloter… Comme il n’y a pas de moteur, c’est très sensible, très maniable », raconte Anna.
Passionnée d’aviation, Anna rêve depuis toute petite de devenir pilote de ligne, et totalise à ce jour une vingtaine d’heures de planeur, la meilleure école pour concrétiser son rêve selon Yvan Syro, pilote instructeur : "Beaucoup de pilotes de ligne, de pilotes de chasse commencent par le planeur, déjà parce que ce n’est pas cher et puis c’est une école de pilotage très fine. Quand on sait piloter un planeur et qu’on passe à l’avion, il y a juste le moteur à gérer mais c’est une formalité."
Seule élève féminine du club
Anna est aujourd’hui la seule élève féminine du club de planeur de Loudes. Selon son instructeur, la pratique est pourtant accessible à tous, quel que soit l’âge. En attendant de devenir pilote de long-courrier, Anna ne boude pas son plaisir : planer comme un oiseau au-dessus des merveilleux paysages qui ont bercé son enfance.
- Propos recueillis par Laurent Cluzel