C'est une crèche extraordinaire ou plutôt un jardin miniature animé par plus d'un millier de santons. Dans le salon d'un couple de retraités installés en Haute-Loire, des scènes de vie provençale ou montagnarde occupent tout l'espace. La nativité est un prétexte pour recréer les souvenirs d'enfance de Françoise, passionnée par les petits personnages de terre cuite.
Le regard ne sait pas où se poser. Des santons par centaines, des maisons provençales, une chapelle altiligérienne, un bar de Marseille à la Pagnol... Françoise, une habitante de Monistrol-d’Allier en Haute-Loire a pensé, décoré et choisi précisément les santons. Françoise Prestat raconte : « Il y a la vendeuse de confitures, le fleuriste, le boulanger. Il y a aussi la mercerie chez Juliette : ma grand-mère s’appelait Juliette et était mercière. J’ai voulu lui rendre hommage avec cette petite mercerie ».
Une passion sans limite
Françoise a disposé plus de mille figurines en terre jusqu'au moindre détail. Elle explique : « J’ai encore des scènes à ajouter. Je sais que mes enfants vont m’offrir des santons à Noël sur le thème de Pagnol. Cela me servira pour l’année prochaine. Tout cela est important pour moi. J’aime mettre en scène ». Sa passion est sans limite. Toute l'année, la nostalgie guide les recherches de Françoise : « Mes parents étaient aviculteurs. Il y avait les dindes, les oies, les canards, les pintades, les œufs que mon père vendait. J’ai reproduit cela dans la petite ferme ».
Retrouver un parfum d'enfance
Elle réalise un véritable travail sur commande pour les santonniers qu'elle sollicite depuis 48 ans. S'il n'y avait qu'un seul santon qu'elle emporterait sur une île déserte ce serait celui-là : « C’est monsieur Mistral. Il représente toute la Provence, tout ce que j’ai vécu, tout ce qui est cher à mon cœur ». Peu portés sur la religion, Françoise et Albert son mari sont tout de même fidèles à cette tradition de la crèche de Noël, juste pour le plaisir de retrouver un parfum de Provence et d'enfance à l'approche des fêtes.