Les bars et les restaurants ont rouvert il y a bientôt 2 semaines en Haute-Loire comme dans les zones vertes. Mais ils doivent suivre un protocole sanitaire et faire respecter une distanciation entre les clients, et ce n'est pas toujours évident. Alors tous espèrent un assouplissement des règles.
Dans ce bar restaurant du Perthuis en Haute-Loire, la vie a repris comme avant, ou presque. A l’heure du déconfinement, il a retrouvé son activité après la longue période de fermeture imposée par la crise du coronavirus Covid 19. Dimanche 14 juin, aucun client ne porte un masque et les distances sont plus moins respectées. Pour Jean-Pierre, l’un des clients : "Ça dépend avec qui. Avec mes amis, non ; avec les gens que je ne connais pas, oui. Les amis, on les connait, on se côtoie. On habite à la campagne, on ne se dit pas immunisés, mais on le pense, on l’espère".
Car pour le patron, pas facile de faire des observations à ses clients, d'autant que la reprise est encore très timide. "Les affaires sont dures, ça n’a pas réattaqué comme avant le confinement. Les gens hésitent quand même à revenir pas le commerce et j’espère que Monsieur Macron va assouplir les règles du confinement, qu’on aura le droit à plus de liberté" dit William Darne.
A Saint-Julien-Chapteuil toujours en Haute-Loire, dans le restaurant gastronomique d’Isabelle et Jean-Luc Dolléans, l'ambiance est différente. Le masque y est obligatoire pour les clients jusqu'à leur table. Masque également pour le service, de nouvelles habitudes qui compliquent le travail. Isabelle Dolléans cite un exemple : "Nous avons des bouteilles de vin, normalement on doit vérifier la qualité du vin avant de le servir, là c’est difficile. En cuisine, on goûte, on a l’odorat, si ce n’est pas possible, c’est compliqué".
Avec les mesures actuelles, le restaurant ne peut servir que 30 couverts au lieu de 50. L'activité est en dent de scie, la clientèle d'affaire n'est pas encore revenue et le chef s'inquiète un peu pour l'avenir dans l'hôtellerie-restauration. Pour Jean-Luc Dolléans, chef-cuisinier et président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Haute-Loire : "Beaucoup ont rouvert parce qu’ils veulent garder le contact avec la clientèle, mais ça leur coûte plus cher que ça leur rapporte aujourd’hui. Alors heureusement, on est encore sous la perfusion des aides de l’Etat. Mais il va falloir reprendre tout ça au fur et à mesure, est-ce que la trésorerie générée cet été sera suffisante pour l’intersaison, je suis loin d’être sûr de ça et c’est là qu’on va dénombrer des catastrophes dans ce métier".
Deux semaines après leur réouverture, les restaurants ne sont pas tirés d'affaire, ils espèrent une accélération du déconfinement.