Wassila Kaabi, une auto-entrepreneuse de Haute-Loire prépare la fabrication de coiffes pour les femmes en traitement pour lutter contre un cancer du sein. Adaptées et sur mesure, elles seront vendues sans bénéfice.
C’est la proposition d’un bonnet chimio vendu 50 euros lors du début des soins de chimiothérapie qui a profondément choqué Wassilla Kaabi, elle l’a vécu comme une humiliation de plus dans sa lutte contre le cancer du sein : "comment peut-on profiter comme ça de la maladie, de la détresse, de l’angoisse de ces femmes qui vont perdre leurs cheveux, qui vont suivre des traitements très lourds, profiter de tout ça pour vendre des bonnets chimio à ce prix-là. J’ai trouvé ça sidérant. Ça m’a vraiment fait mal au cœur".
Elle était laborantine pour l’Institut Pasteur à Paris, elle est désormais auto-entrepreneuse à Aurec-sur-Loire en Haute-Loire, créatrice de coiffes et non plus de bonnets qu’elle va vendre en ligne : "je ne veux pas qu’on fasse la différence entre des femmes malades et les femmes bien portantes, il faut être féminine parce que c’est important psychologiquement, qu’on soit bien dans sa peau, qu’on se sente belle et forte".
Sa boutique Vita Rose en ligne est en cours de création et passe d’abord par un appel à contribution sur la plateforme Ulule. Elle devrait être opérationnelle début avril 2018. Et pour que chaque acheteuse soit elle aussi solidaire, elle reversera 2 euros à l’association A chacun son Everest, basée à Chamonix, qui vient en aide à des enfants atteints d’un cancer.