A Yssingeaux (Haute-Loire), “l’Appart” accueille les femmes victimes de violences

Samedi 24 novembre, les femmes seront dans la rue pour dénoncer les violences qu'elles subissent. Depuis quelques années, il existe des lieux d'accueil et d'écoute pour ces victimes. A Yssingeaux en Haute-Loire, "L'Appart" permet aux femmes de rompre leur isolement et d'être accompagnées.

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A l’Appart, l’atmosphère est douce, ambiance “cocooning”. C’est pour mettre les femmes victimes de violence conjugales à l'aise, pour libérer leur parole. Ici, les femmes victimes de violences physiques, psychologiques ou sexuelles vont trouver un sourire, une boisson et surtout une écoute avec trois professionnelles à leur service : une assistante sociale, une juriste et une psychologue.

"Parfois, elles sont complètement effondrées.“ raconte Alfreda Liotard, psychologue. ”Il leur faut un moment pour se reprendre et pour parvenir à exprimer quelque chose de ce qu'elles vivent. Et comment arriver à dire ce qui est indicible ? Parce que quand vous subissez des violences, c'est vraiment de l'ordre de l'indicible."

L'Appart est ouvert tous les vendredis matins, sans rendez-vous, de façon anonyme.

Il a accueilli une vingtaine de victimes ces 6 derniers mois, des femmes de 18 à 72 ans, de tous profils. L'objectif, c'est de les accompagner et de les orienter au mieux …

"Des fois, elles ont un endroit où elles peuvent déjà aller. Parfois, elles n'en ont pas.” explique Pauline Sabot, assistante sociale. “On peut parler d'une recherche d'appartement ou aller dans la famille dans un premier temps, voir où elles en sont, si elles ont porté plainte. Si elles n'ont pas porté plainte, on va leur dire qu'il y a des référents dans les gendarmeries, qu'elles peuvent s'y présenter ... "

“Jusqu'à présent, on identifiait très facilement les violences physiques, mais on oubliait beaucoup les violences psychologiques, les violences économiques, administratives.” ajoute Cyrielle Vigne, juriste. “Aujourd'hui, on met en place un bon nombre de formations qui permettent aux professionnels d'être formés à la problématique, de mieux identifier les formes de violence et donc de nous orienter plus de victimes pour une meilleure prise en charge globale et judiciaire."

En Haute-Loire, depuis le début de l'année, près de 170 plaintes ont été déposées par des femmes pour des violences intra-familiales ou conjugales.
Dans la région Auvergne Rhône-Alpes, 17 femmes sont mortes en 2016, tuées par leur ancien ou leur actuel partenaire…

Ce samedi 22 novembre, des rassemblements sont prévus dans toute la France pour sensibiliser à ces violences. Un lâcher de ballon sera par exemple organisé au Puy-en-Velay à 10h.
 



 
Numéro à retenir
3919, le numéro pour les femmes victimes de violence

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