Selon l'autopsie, la petite Léa, 3 ans, serait morte durant le week-end du 21 mai. Ce lundi 6 juin, cela fait donc 17 jours que son père a disparu. Malgré un appel à témoins largement diffusé sur le territoire national, Cédric Mahieu reste introuvable.
Où est Cédric Mahieu? Principal suspect, l'homme a disparu des écrans radar depuis la découverte de sa voiture à Douvaine, le 25 mai. C'est à son domicile que le corps sans vie de la fillette avait été retrouvé.
Les premières observations ont permis de dire que Léa était morte étouffée, mais le petit corps ne portait pas de traces de strangulation ou de traumatisme. Léa aurait pu être empoisonnée ou étouffée avec un oreiller. Les analyses toxicologiques ne rendront pas leur verdict avant plusieurs jours.
Juste après le drame, une nouvelle pièce est venue confirmer la piste criminelle. La mère de la fillette a reçu une lettre dans laquelle Cédric Mahieu aurait décalaré en substance: "tu as voulu me priver de Léa, c'est moi qui vais t'en priver." Dans l'enveloppe il y avait aussi l'assignation envoyée par l'avocat de la mère qui demandait la suspension de la garde alternée.
Reportage Marion Feutry et Christian Mathieu
Le couple, marié en 2012, s'était lancé dans une procédure de divorce en août 2015. En janvier 2016, la résidence alternée avait été prononcée pour Léa. Quelques mois plus tard, l'avocat de la femme se serait rendu compte que si elle avait accepté de s'entendre avec son mari sur ce point, c'est qu'elle avait subi des pressions. Le défenseur a attendu un dérapage du père qui n'a pas tardé. En avril, les parents devaient se retrouver dans une station essence pour procéder au changement de résidence de l'enfant. Le père serait arrivé ivre, s'en prenant à son épouse. Pour ces faits, il avait été placé en garde à vue, déféré au parquet de Thonon-les-Bains, puis libéré sous contrôle judiciaire. Une interdiction d'entrer en contact avec la maman avait été prise le 13 mai. Le 20 mai, il recevait l'assignation de l'avocat. Il devait comparaître le 16 juin. La mère demandait une limitation du droit de visite, dans un lieu encadré.