Ce jeudi 11 avril, le procureur de Thonon a requis trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis, à l'encontre du chauffeur de car d'Allinges ainsi que 750 euros d'amende. Le procureur a aussi requis 300.000 euros d'amende à l'encontre de la SNCF et 150.000 euros contre Réseau Ferré de France.
Dans ses réquisitions, Patrick Steinmetz a mis en évidence "une accumulation de fautes d'imprudence" de la part de Jean-Jacques Prost. M. Steinmetz a estimé que les deux entreprises publiques s'étaient rendues coupables de "défaillance de la détection du caractère dangereux du passage à niveau" d'Allinges.
Il a cité "au moins sept événements" qui auraient dû alerter la SNCF sur la dangerosité de ce passage à niveau.
Il s'est ainsi dit surpris par le "caractère prédictif" d'un rapport "alarmiste" rédigé après un incident survenu à un bus sur ce passage à niveau le 23 juin 2000.
"Cette situation ne manque pas de nous inquiéter sur le plan local. Que se serait-il passé si le bus était resté coincé sur le passage à niveau?" avait alors écrit l'agent SNCF en charge du rapport.
Poursuivi pour homicides et blessures involontaires, M. Prost encourt une peine de 5 ans de prison et 75.000 euros d'amende. RFF et SNCF peuvent être condamnés à une amende maximum de 450.000 euros.