Les organisateurs du E-Tour du Mont-Blanc, condamnés à 65 000 euros d’amende par le tribunal judiciaire de Bonneville, ont annoncé mardi faire appel du jugement. La course aurait traversé deux tourbières "rares et protégées" dans une réserve naturelle.
Le tribunal judiciaire de Bonneville parlait d'une décision "historique" pour les réserves naturelles de Haute-Savoie. Le E-Tour du Mont-Blanc, une compétition de VTT pour les élites, s'est déroulé le 14 août 2020 autour du massif du Mont-Blanc dans le cadre d'un festival autour du VTT à assistance électrique à la station de Verbier, en Suisse.
Mais une partie de la course a traversé la réserve naturelle des Contamines-Montjoie, en Haute-Savoie, passant "au cœur de deux tourbières rares et surtout protégées" et "détruisant les pieds d’une plante carnivore sensible". Surtout, la compétition s'est tenue "sans autorisation préfectorale ni déclaration", selon la procureure de la République.
L'organisateur fait appel
L'association qui organisait l'événement a été condamnée à 50 000 euros d’amende par le tribunal judiciaire de Bonneville et le représentant légal de la structure, Nicolas Hale-Woods, à une amende de 15 000 euros, trois mois de prison avec sursis et l’interdiction d’organiser une manifestation similaire pendant un an.
L'organisateur de l'événement a annoncé, mardi 22 novembre, faire appel du jugement. Selon lui, "le parcours emprunté ne présente aucune interdiction de circulation aux vélos ou vélos électriques" et "s’il devait être établi qu’il y a eu faute au terme de la procédure, le principe de proportionnalité de la peine par rapport au dommage devra être respecté."
"Organiser un événement sportif dans une réserve naturelle est possible si les étapes de concertation et de demande d’autorisations sont respectées, rappelle le parquet de Bonneville, ce qui évite des dommages irréparables à la nature, comme cela a malheureusement été le cas en 2020. "