Jeudi 7 janvier, un conseiller bancaire d’Annecy a été condamné pour escroquerie. En catimini, il souscrivait des prêts au nom de ses clients et empochait les fonds débloqués par la banque. Le préjudice est estimé à 25 000 euros.
Simple employé dans une agence bancaire d’Annecy, en Haute-Savoie, l’individu vivait clairement au-dessus de ses moyens. Âgé de 30 ans, il possédait notamment un bateau estimé entre 22 et 24 000 euros, un appartement au Canada ainsi qu’une belle voiture de luxe.
Pour financer ce train de vie élevé, il se servait directement dans la caisse de son employeur. "Il faisait des faux montages de prêts au nom de ses clients, qui n’étaient au courant de rien, explique la capitaine Sandra Bernard de la DDSP de la Savoie. Une fois les fonds débloqués, il récupérait à son compte directement l’argent".
[#escroquerie] Oh... la belle vie !
— Police nationale 74 (@PoliceNat74) January 8, 2021
Conseiller financier, il en profite pour délester Pôle emploi de 18000€ et les clients d'une banque, de 25000€.
Il est épinglé par le groupe de lutte contre la délinquance astucieuse d'@Annecy.
➡️18 mois de prison
➡️Saisie de sa voiture pic.twitter.com/195I9vcDc8
Selon la police, l’individu aurait ainsi encaissé 25 000 euros avant d’éveiller les soupçons de son employeur. La banque pour laquelle il travaillait a alerté les forces de l’ordre et remboursé les clients lésés. Le parquet d’Annecy a confié le dossier au groupe de lutte contre la délinquance astucieuse de la Brigade de Sûreté Urbaine d’Annecy.
18 000 euros d'allocations touchées illégalement
L’homme, déjà connu de la justice pour des escroqueries similaires, percevait également des allocations chômage de la part de Pôle Emploi, et même parfois le RSA. Au total, il aurait ainsi touché frauduleusement 18 000 euros d’aides des services de l’Etat. Tout comme la banque, Pôle Emploi a porté plainte.
Convoqué par le service en charge du dossier, le conseiller bancaire a été placé en garde à vue le 5 janvier dernier. Entendu par les enquêteurs, il a justifié ses actes en expliquant être "surendetté".
Il a été jugé en comparution immédiate deux jours plus tard, le 7 janvier. Récidiviste, il a été condamné à 18 mois de prison dont 9 fermes, avec une peine aménagée sous bracelet électronique.