Annecy : des éleveurs déposent un cadavre de vache devant la préfecture pour dénoncer les attaques de loups

Ce jeudi 7 juillet, des éleveurs se sont réunis devant la préfecture de Haute-Savoie pour dénoncer les attaques de loups que subissent leurs troupeaux. Symboliquement, ils ont déposé un cadavre de vache tuée par un canidé pour demander la régulation de l’espèce.

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"C’est ça la réalité dans nos alpages aujourd’hui", s’indigne Bernard Mogenet, président de la FDSEA des Savoie, en désignant le cadavre d’une génisse gisant sur la chaussée.

En milieu de matinée, environ 150 éleveurs se sont réunis devant la préfecture de Haute-Savoie pour déposer le corps d’une vache, tuée par un loup. "On vient amener la carcasse à l’Etat pour qu’il se débrouille avec", poursuit le syndicaliste.

L’animal appartenait à un troupeau qui se trouvait en alpage sur les hauteurs de Fillière, et qui a été attaqué en début de semaine. Suite à ses blessures, elle a dû être euthanasiée. Deux autres bêtes ont été blessées.

Des attaques répétées

D’autres éleveurs du même secteur ont aussi constaté la présence du loup au cours des derniers jours. Ils dénoncent des attaques répétées et le nombre des victimes qui se multiplie, pas seulement dans les troupeaux de moutons mais aussi au sein des troupeaux de bovins.

Certains ont même été témoins directs des attaques. Sur sa page Facebook, le groupement agricole (Gaec) de Bougy, a publié le 5 juillet une vidéo montrant deux loups en train d'encercler un troupeau.

Depuis l’attaque de Fillière, des louvetiers ont reçu l’autorisation de procéder à des tirs de défense. Mais cette décision est arrivée trop tard pour Bernard Mogenet : "Ce qui est aberrant, c’est qu’aujourd’hui, il faut une attaque de ce type là pour avoir un tir de défense. Le loup, ils (les propriétaires, ndlr) l’ont vu attaquer et ils ne pouvaient rien faire, vous trouvez ça normal ? Il faut se prémunir et pouvoir tirer dès qu’on voit une attaque. Aujourd’hui, ce tir de défense, il faut le mettre en œuvre de façon efficace avec des moyens de visées nocturnes".

En Haute-Savoie, la situation est telle que certains éleveurs du massif des Bornes ont décidé de redescendre leurs troupeaux en plaine jusqu’à ce que le loup soit éradiqué. Pour eux, c’est la survie du pastoralisme qui est en jeu.

Selon la DREAL Auvergne-Rhône-Alpes, 3 093 animaux d’élevage ont été tués par les canidés en 2020 dans les trois départements des Alpes.

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