Une soixantaine d'élus de petites communes de Haute-Savoie se sont retrouvés, ce samedi 8 janvier, devant la préfecture d'Annecy. Ils dénoncent un casse-tête lié aux mesures sanitaires, et demandent davantage de visibilité.
Une soixantaine d'élus de tous bords politiques se sont rassemblés, ce samedi 8 janvier, devant la préfecture d'Annecy. Ils dénoncent le casse-tête des protocoles sanitaires face à la crise du Covid-19.
Tests sans fin, classes fermées, port du masque en extérieur dans certains endroits, pass vaccinal... Ils demandent plus de visibilité et de cohérence : "C'est compliqué dans nos associations, dans les bibliothèques, dans les écoles de musique, les communautés de communes... Les non-vaccinés n'ont plus accès à certains lieux. On segmente la population", regrette Xavier Brand (divers droite), maire de Vovray-en-Bornes.
Sabrina Ancel, l'édile de Saint-Jean-de-Tholome, près de la frontière suisse, acquiesce : "On a des grosses tensions qui se créent autour du pass sur les événements communaux et associatifs. Certains sont pour, d'autres sont contre. Les bénévoles estiment que ce n'est pas à eux d'effectuer les contrôles de pass. Là-dessus, je ne peux que leur donner raison."
Une première tribune signée à l'automne
En octobre dernier, 200 élus haut-savoyards avaient paraphé une tribune nationale dans le journal Le Figaro pour un retrait du pass sanitaire. Ce samedi 8 janvier, ils remettent un courrier au préfet de la Haute-Savoie et demandent plus de clarté.
"On aimerait bien s'entretenir avec lui pour voir si on ne peut pas trouver des solutions pour soulager tous ces protocoles, qui sont contraignants. Aussi bien pour nous, en tant qu'élus, mais également pour la population", explique Pascal Bouvet, maire adjoint à Fillinges, petite commune de 3 300 habitants.
Elus, pour la plupart, dans de communes rurales, ces maires dénoncent un casse-tête quotidien, qui pourrait bien se prolonger avec l'instauration du pass vaccinal.