Le High Five Festival, qui se déroule jusqu'au 2 octobre à Annecy, consacre cette année une large place aux questions environnementales dans le milieu de la montagne. Une problématique présentée par des associations engagées, mais aussi à travers une vingtaine de films.
Outre la glisse, la montagne et le septième art, le High Five Festival laisse cette année la place aux questions environnementales. Pour sa 12e édition, le festival, qui se déroule jusqu'au dimanche 2 octobre à Annecy, présente une vingtaine de films évoquant l'enjeu climatique.
Et du côté des stands, le village "Impact" met en avant les acteurs engagés pour la préservation de l'environnement. Matériaux recyclés, upciclyng... L'initiative fait sens pour les participants. "C'est hyper important aujourd'hui de ne pas juste jeter mais de réutiliser, faire attention à ce qui nous entoure", estime une visiteuse.
Avec plus de 20 000 visiteurs sur les dernières éditions, le High Five Festival, rendez-vous des amoureux de la montagne, marque le lancement de la saison d’hiver. En mettant en lumière les questions environnementales, l'équipe du festival veut s'adresser aux plus jeunes visiteurs.
"Le festival accueille 60 % de festivaliers qui ont moins de 25 ans, confirme Mathieu Kurtz, le directeur du festival. On est sur un public qui est jeune, hyper au courant de toutes ces problématiques, qui a envie qu'on en parle et qu'elles soient prises à bras-le-corps. On l'a fait pour leur répondre, mais on le fait aussi parce qu'on y croit."
Des films pour sensibiliser à l'environnement
Parmi les problématiques en lien avec les sports de glisse, celle du transport se pose en premier lieu. Il représente plus de 50 % des émissions à effet de serre produites par les stations de ski. "Se passer de la voiture actuellement, on va être réaliste, ce n'est pas possible en montagne. On va essayer d'encourager le stop, le covoiturage ou l'utilisation des transports en commun", suggère Alban Dominique, bénévole au sein de l'association Mountain Riders.
C'est important de mieux connaître le terrain de jeu autour de chez nous
Gaëtan Gaudissard, freerider et réalisateurà France 3 Alpes
La sensibilisation passe aussi par des films. A l'occasion du festival, plus de 120 films répartis entre les cinémas intérieur et extérieur sont présentés en présence des athlètes qui les portent. Une vingtaine d'entre eux évoquent les enjeux environnementaux. Gaëtan Gaudissard, freerider et réalisateur, propose à travers une websérie une autre approche de la pratique du sport en montagne.
"C'est important de mieux connaître le terrain de jeu autour de chez nous, mieux s'adapter aux conditions et aller gratter la poudreuse autour de chez nous plutôt que d'utiliser la facilité dès que les conditions se dégradent, prendre un avion et aller en Géorgie ou dans l'autre hémisphère", juge-t-il.
Un espace dédié à l'emploi en montagne
Autre nouveauté de cette édition du High Five Festival, l'ouverture d'un espace dédié à l'emploi en montagne. Face aux difficultés de recrutement de saisonniers, 30 stands de potentiels employeurs accueillent les jeunes festivaliers. "On est aussi là pour faire fonctionner l'écosystème. Il y a des marques, des remontées mécaniques qui recrutent", justifie l'organisateur de l'événement, Hadrien Durand.
Les besoins sont importants, notamment pour la Compagnie des Alpes qui emploie 3 500 salariés en station dont 80 % de saisonniers. Pour cette saison, il lui reste 250 postes à pourvoir. A l'échelle régionale, le secteur du tourisme devrait recruter près de 62 000 personnes en 2022. Un chiffre en augmentation de 17 % par rapport à l'année précédente.