Il y a un an jour pour jour, le 8 juin 2023, un homme attaquait au couteau six personnes aux abords du lac d'Annecy. Quatre des victimes étaient de jeunes enfants, grièvement blessés. Le suspect a été mis en examen pour "tentatives d'assassinat". Pour France 3 Alpes, la procureure de la République fait le point sur l'enquête.
Un an jour pour jour après le drame du 8 juin 2023 à Annecy, l’instruction est toujours en cours pour tenter de déterminer la responsabilité pénale du suspect, un homme d'une trentaine d'années qui avait grièvement blessé six personnes dont quatre jeunes enfants, aux abords du lac et dans un parc de jeux d'Annecy.
Le suspect a été mis en examen pour "tentatives d'assassinat" et placé en détention provisoire. Il est actuellement encore trop tôt pour savoir s’il y aura, ou non, un procès.
France 3 Alpes fait le point sur cette enquête avec Line Bonnet-Mathis, la procureure de la République d'Annecy.
Où en est l'enquête ?
Deux juges d'instruction du pôle criminel d'Annecy sont saisis de ce dossier, rappelle la procureure d'Annecy. Le suspect a été reçu une première fois en septembre 2023 par les deux juges d'instruction.
Il a accepté de parler, il va être reconvoqué au mois de juillet pour être entendu à nouveau. Pour le moment, son positionnement, c'est de dire qu'il est étranger aux faits qui ont été commis.
Line Bonnet-MathisProcureure de la République d'Annecy
Mis en examen pour tentative d'assassinat, l'homme "se dit étranger aux faits" et est toujours incarcéré. Le mandat de dépôt - relatif à sa détention provisoire - vient d'être renouvelé pour une durée d'un an.
Quelle est la place accordée à l'expertise psychiatrique ?
La justice, qui avait très vite écarté toute motivation terroriste, s'emploie depuis à comprendre son geste. Après plusieurs années de vie stable en Suède, le trentenaire semble être parti à la dérive. Des témoins l'avaient entendu "évoquer sa femme et sa fille et prononcer le nom de Jésus-Christ" pendant l'attaque, survenue tôt le matin sur les rives du lac d'Annecy.
La procureure Line Bonnet-Mathis rappelle que cette expertise psychiatrique a une place fondamentale dans ce dossier. La première expertise a été rendue. Le psychiatre qui l'avait examiné après son interpellation "a relevé l'absence d'éléments délirants francs", sans pouvoir se prononcer sur une éventuelle "pathologie psychiatrique". Une deuxième expertise a été ordonnée. Elle devrait avoir lieu en juillet.
Comment vont les victimes ?
Leur état de santé a plutôt évolué positivement depuis les faits. Les enfants sont aujourd'hui sortis d'affaire.
Les parties civiles ont été reçues par les deux juges d'instruction en février. Les familles sont tenues au courant de la totalité des investigations et de leurs mises à jour. Autant que possible, les familles souhaitent toujours garder l'anonymat.
