Les salariés de FedEx Annecy ont débrayé à partir de 1 heure du matin ce mercredi, dénonçant le "refus catégorique (de la direction) d'accorder une prime de 1 000 euros" aux salariés mobilisés pendant la crise sanitaire.
Plusieurs débrayages ont eu lieu chez Fedex ce mercredi 6 mai, notamment sur le site d'Annecy, pour dénoncer le "mépris" de la direction malgré la mobilisation des salariés pendant l'épidémie de nouveau coronavirus.
"Le secteur du transport et de la logistique a déjà essuyé un lourd tribut avec pas moins de 5 500 cas de Covid-19 déclarés dont 35 décès", affirme la CFDT Fedex dans un communiqué. "En cette période de pandémie, les entreprises responsables ont fait le choix de gratifier les salariés qui continuent à venir travailler", ce qui n'est pas le cas de Fedex France. Le syndicat regrette cette décision, faisant référence à la possibilité pour les entreprises de verser une prime défiscalisée à leurs salariés.
"Les sites de Tremblay-en-France, Bordeaux et Annecy ont débrayé à partir de 1 heure du matin", mobilisant plusieurs dizaines de salariés. Des débrayages plus nombreux sont prévus à partir de 17 heures sur "une trentaine de sites", a indiqué à l'AFP Yahya Sabri, délégué central de la CFDT Fedex. Ces mouvements ont lieu conjointement avec les syndicats CGT et SNSG, en fonction des sites, a-t-il précisé.
Nouvel appel à débrayer jeudi
Les salariés de Fedex sont remontés, ils sont en première ligne pendant le confinement et n'ont ni participation, ni intéressement", a expliqué le délégué, qui dénonce "le mépris" de la direction et son "refus catégorique d'accorder une prime de 1 000 euros".
Ce mouvement concerne les activités logistiques pour la marchandise transportée par route mais pas le site de Roissy, qui avait été mis en demeure par l'inspection du travail de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les salariés face à l'épidémie.
La fédération CFDT du transport et de la logistique, premier syndicat du secteur, appelle les salariés à débrayer jeudi et porter des brassards noirs "pour que l'Etat accorde une véritable gratitude à tous ces salariés de la deuxième ligne qui sont au front". Elle demande au gouvernement d'aider les entreprises n'ayant pas les moyens d'accorder une prime à leurs salariés. Sollicitée par l'AFP, la direction de Fedex en France n'avait pas répondu dans l'immédiat.