Après le passage du cyclone Chido à Mayotte, des pompiers de la Haute-Savoie ont pris le départ ce vendredi matin d’Annecy pour rejoindre Paris avant de s'envoler vers l'île. Il s’agit d’une unité spécialisée dans le sauvetage de personnes en zone de catastrophe et milieux hostiles.
Le 14 décembre, le cyclone Chido a ravagé l’archipel français de Mayotte, causant un lourd bilan humain et matériel. Le cyclone a fait "plusieurs centaines" de morts selon les autorités et des milliers de personnes sont toujours portées disparues.
Rechercher, localiser et extraire des victimes
En Haute-Savoie, plusieurs groupes de pompiers ont été constitués pour rejoindre l’île et apporter leur soutien aux secours sur place. Une unité composée de trois pompiers est partie en début de semaine pour créer une bulle de communication, une autre composée de 10 pompiers a décollé le 18 décembre pour créer "un hôpital de campagne" et apporter un renfort médical sur place.
Les derniers effectifs à prendre le départ font partie de l’unité de sauvetage appuyé de recherche. Sa mission sur place,"rechercher, localiser et extraire les victimes ". Elle a pris le départ ce vendredi 20 décembre d’Annecy.
Une certaine appréhension
Ce vendredi à la caserne d'Annecy, les sauveteurs ont terminé les derniers préparatifs avant de monter dans le car, direction l'aéroport Charles de Gaulle à Paris. Et pour certains, c’est la première fois qu’ils partent en mission aussi longtemps, aussi loin et surtout, dans un endroit aussi dévasté : "C’est une situation de catastrophe que moi, je n’ai jamais vécu, donc il y a une certaine peur au fond de moi", nous dit Clément Chupiet, sapeur-pompier.
Cette unité est spécialisée dans les sauvetages à haut risque. Son savoir-faire n’est plus à démontrer. "Les missions principales de cette unité, c'est l'engagement sur les séismes. Je sais que la mission risque d’être difficile, mais je suis serein car j’ai une équipe qui est formée et prête à partir. Nous allons donner le meilleur de nous-même pour être au mieux lors de cette mission", explique le commandant Marc Schmidlin, chef du détachement.
17 tonnes de matériel
Grâce aux 17 tonnes de matériel qui vont les rejoindre sur place, les pompiers haut-savoyards resteront deux semaines minimum à Mayotte, en totale autonomie. Et passeront les fêtes très loin de chez eux.
"J'ai deux enfants, ils m'ont préparé un mot que je pourrai ouvrir le 25 décembre et évidemment, ils comprennent notre métier et surtout l'engagement que l'on a", sourit Yann Valentin, sauveteur-déblayeur. L'avion devrait décoller ce vendredi aux alentours de 23 heures, l'arrivée sur zone est prévue samedi dans la journée.