Depuis le passage du cyclone dévastateur à Mayotte samedi 14 décembre, l'aide humanitaire s'organise. À Marseille et dans sa région, les collectivités se mobilisent. Elles ont déjà réussi à débloquer 50 000 euros et à déployer des équipes de pompiers sur le terrain.
“On se sent soutenus”. Bariati Chamasi habite à Marseille et est Mahoraise d’origine. Depuis le passage du cyclone dévastateur à Mayotte dans la nuit du 14 au 15 décembre dernier, elle s’active pour venir en aide à sa famille et à sa communauté.
“Être ici et savoir que nos familles se trouvent là-bas, que l’on n'arrive pas vraiment à avoir des nouvelles, c’est très dur”, explique la Mahoraise qui a eu sa mère au téléphone mardi 17 décembre, après une semaine sans nouvelles.
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Une communauté mahoraise rassurée
“Le fait que le maire nous ait reçus ce matin, ça nous a rassurés. On va être accompagné, on va être aidé”, renchérit Bariati, qui peut enfin respirer. Elle a été accueillie avec une dizaine d’autres personnes issues de la communauté mahoraise à la mairie de Marseille ce mardi 17 décembre.
“C’est une belle initiative que l’on nous ai entendu”, ajoute Racimia Buenasani, une autre mahoraise résident à Marseille. Cette “enfant de Mayotte” comme elle aime à le rappeler, a pu bénéficier d’un premier soutien des parents d’élève qui ont tout fait pour la mettre en contact avec le maire de Marseille. “On se sentait tous délaissés au début. Avec ce que l’on a créé aujourd’hui, on peut aboutir à beaucoup de choses, avancer et aller de l’avant même si c’est encore flou.
Des équipes marseillaises envoyées sur le terrain
Depuis la tragédie du 14 décembre, la mairie de Marseille ainsi que la région Provence-Alpes-Côte-D'azur se mobilisent pour venir en aide à la communauté mahoraise. Des fonds ont été débloqués à hauteur de 50 000 euros et des brigades de sapeurs-pompiers ont été envoyées sur les lieux du drame afin de secourir les victimes.
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“Comme on a su le faire au moment du drame au Maroc, nous allons mobiliser un fond avec régions de France pour aider l’île. Et nous allons faire un appel aux dons qui va être centralisé avec la région”, explique la Région PACA, en relation permanente avec les autorités et les administrations à La Réunion (île voisine ayant constitué un pont aérien humanitaire) et Mayotte.
Pour le maire de Marseille, Benoit Payan, la priorité absolue, c'est d’apporter tout le soutien possible à la population mahoraise en mettant en place des collectes.
J’ai décidé de dépêcher sur place le plus rapidement possible plusieurs unités du bataillon marin des pompiers, d’abord du personnel soignant, des médecins, des ambulanciers, des infirmiers. Et aussi des unités qui sont spécialistes dans la recherche de vies humaines quand il y a des catastrophes naturelles ou des explosions.
Benoît PayanMaire de Marseille
De nouvelles mobilisations attendues
Et d’ajouter : “Il faut chercher des vies, chercher des survivants qui sont encore sur place et soigner les personnes qui sont entre la vie et la mort et soigner les personnes”. Le maire attend le feu vert des autorités pour organiser de nouvelles collectes et mobiliser plus d’équipes sur le terrain.
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Il a pour le moment eu l’autorisation d’envoyer ce mercredi 18 décembre 11 pompiers dont un médecin et une infirmière. Un convoi de marchandises partira le 23 décembre prochain. Il espère pouvoir dans les prochains jours acheminer des médicaments.
Les pompiers des Bouches-du-Rhône de leur côté ont envoyé du personnel et des matériels spécialisés dans les domaines suivants : neuf sapeurs-pompiers spécialisés heavy urban search and rescue (HUSAR) : unité de sauvetage, d’appui et de recherche, un sapeur-pompier spécialisé systèmes d’information et de communication (SIC), module FENICS, avec du matériel, un médecin et un infirmier, un sapeur-pompier mis à disposition pour les moyens logistiques liés à la distribution d’eau et deux agents chargés du transit du fret par la route et un poids lourd.
De leur côté, Barirati et Racimia participeront au rassemblement de soutien au peuple mahorais organisé ce samedi à partir du 14 heures à la porte d'Aix à Marseille.
