Elle avait provoqué un vent de panique à l'aéroport de Genève le 26 juillet dernier. Une haut-savoyarde à l'origine d'une fausse alerte à la bombe devra s'acquitter d'une amende de 90 000 francs suisses soit environ 82 000 euros.
L'information est révélée par le quotidien suisse Le Matin. La femme de 41 ans qui avait provoqué l'Etat de siège de l'aéroport de Genève le 26 juillet va devoir régler l'addition. Une facture de 90 000 francs suisses (environ 82 000 euros) dressée par la police genevoise qui lui détaille les énormes frais générés par cette opération.
"Cela correspond à 145 policiers engagés à raison de 100 francs l’heure en ajoutant les frais de repas, les boissons et les deux chiens de la brigade canine engagés", explique François Waridel, chef d’état-major de la police au journal.
Un climat particulier
Tout a démarré par un appel à la douane de l'aéroport dans la soirée du mardi 26 juillet. 12 jours après l’attentat de Nice et quelques mois après celui de Zaventem, à Bruxelles, un appel qui n'aurait guère suscité d'inquiétude en temps normal va déclencher un vent de panique.La jalousie motif de l'appel
Au bout du fil, ce soir-là, une femme explique que son mari va partir avec sa maîtresse le lendemain en vacances et que ce dernier lui a volé de l’argent. Mais l'appel ne provoque pas la réaction escomptée et l'interlocutrice va alors raccrocher...pour rappeler quelques instants plus tard. La femme explique cette fois que la maîtresse de son mari sera présente avec ses deux enfants, de l’argent et...une bombe. La police genevoise est immédiatement alertée et le téléphone identifié. Il s'agit d'un numéro français, un numéro annécien. A Genève, les frontières sont placées sous surveillance. A l’aéroport de Cointrin, des dizaines de policiers sont mobilisés, contrôlant toutes les entrées. Sur les routes, les forces de l’ordre sont armées de mitraillettes. D’énormes bouchons se forment dans le secteur.